Donald Trump a signé, samedi 4 octobre, un décret pour envoyer 300 gardes nationaux à Chicago, dans l'Illinois. Sa porte-parole Abigail Jackson a ajouté que le dirigeant républicain "ne détournera pas le regard de l'état de non-droit qui affecte les villes américaines". Cette annonce a été vivement critiquée par le sénateur démocrate de l'Illinois, Dick Durbin, qui l'a jugée totalement injustifiée et a estimé que le "président ne cherche pas à combattre la criminalité, mais à répandre la peur".
La mégapole du nord du pays est la cinquième ville démocrate où le président Trump a ordonné le déploiement de la garde nationale, une mesure jusqu'alors tout à fait exceptionnelle. Les gardes nationaux ont déjà été déployés ces derniers mois à Los Angeles, Washington et Memphis, à chaque fois malgré l'opposition des responsables locaux qui ont estimé qu'une telle mesure ne se justifiait aucunement.
Un déploiement similaire à Portland a toutefois été bloqué à titre temporaire, samedi, par une juge fédérale. Donald Trump a assuré que la ville de l'Oregon, où des manifestations contre la police de l'immigration ont lieu depuis des mois, est "ravagée par la guerre". Mais dans un document de 33 pages, la juge Karin J. Immergut souligne que ces mouvements de protestation ne présentent pas de "danger de rébellion" et peuvent être gérés par les "forces de l'ordre régulières". Les fonctionnaires fédéraux ont en conséquence "temporairement interdiction" d'y déployer la Garde nationale, a-t-elle statué. Cette décision expire le 18 octobre.