Elle a reconnu "la totalité des faits". La championne de biathlon Julia Simon a admis, vendredi 24 octobre, devant le tribunal correctionnel d'Albertville, tous les faits de vol et de fraude à la carte bancaire qui lui étaient reprochés. Elle a aussi présenté ses "excuses" aux deux victimes, dont sa coéquipière en équipe de France, Justine Braisaz-Bouchet.
La biathlète, qui est la Française la plus titrée de l'histoire des championnats du monde (10 sacres, dont quatre en individuel) s'est dite incapable d'"expliquer" son geste. "J'ai dû l'occulter, je n'arrive pas à conscientiser", a-t-elle dit à la barre, indiquant travailler avec un psychologue pour "comprendre tout ça, pour grandir et évoluer".
Le parquet a requis deux mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende, sans compter une sanction de la part de la Fédération française de ski (FFS), qui s'est constituée partie civile lors du procès. La biathlète a certes un "casier vierge" mais "il est nécessaire de prévenir la récidive", a déclaré le procureur, estimant le montant de l'amende "proportionné aux revenus" de la sportive et à son "positionnement". Julia Simon, qui a reconnu à la barre les faits qui lui sont reprochés mais sans pouvoir les "expliquer", encourt théoriquement cinq ans de prison et 375 000 euros d'amende, a-t-il rappelé.
En septembre, la Fédération avait déclaré dans un communiqué que la commission nationale de discipline fédérale avait été saisie et avait prononcé le 1er juin 2023 "un sursis à statuer". Elle "aura donc de nouveau à se prononcer lorsqu'un jugement sera rendu dans cette affaire", avait souligné la FFS.