Après le coup de la panne, l’atterrissage tant attendu est enfin arrivé. Le sommet des ministres de l’Environnement des Vingt-Sept, qui s’est tenu mardi à Bruxelles, devait être pour l’Union européenne (UE) l’ultime échéance en vue de fixer à l’unanimité sa contribution déterminée au niveau national (CDN) pour 2035, c’est-à-dire sa trajectoire de baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Les négociations se sont enlisées jusqu’à mercredi matin. Un compromis a finalement été arraché : une fourchette de réduction de 66,25 % à 72,5 % pour 2035, puis – 90 % pour 2040 par rapport à 1990. En dépit de mois de dissensions et d’obstruction de certains pays – la Hongrie, la Pologne, l’Italie, mais pas seulement –, on peut dire que le crash a été évité de justesse.
« La CDN de l’UE envoie un message clair aux autres dirigeants mondiaux qui s’apprêtent à se rendre à Belém : la trajectoire de l’Europe reste inchangée, se réjouit Christiana Figueres, ancienne secrétaire exécutive de la CCNUCC (convention-cadre des...