Le destin suspendu de « la reine de la crypto » Ruja Ignatova, recherchée morte ou vive pour avoir berné trois millions d’investisseurs
Où peut bien s’être cachée Ruja Ignatova ? S’est-elle réfugiée derrière les hauts murs d’une villa fortifiée du Cap, en Afrique du Sud ? Ou bien « nourrit-elle les poissons », car démembrée il y a des années par le crime organisé ? Depuis le 25 octobre 2017, où elle a été vue débarquant à Athènes d’un vol Ryanair en provenance de Sofia, la pulpeuse femme d’affaires s’est tout bonnement volatilisée - laissant derrière elle 4,5 milliards de dollars de préjudice, soutirés en à peine trois ans à trois millions de victimes ayant cru en elle.
Pourtant, rien ne prédestinait « Dr Ruja » à la grande criminalité. Au contraire, la Bulgare, née en 1980 à Roussé, a longtemps hérité d’une image d’immigrée modèle, s’intégrant parfaitement en Allemagne, dont elle a obtenu la nationalité après s’y être expatriée avec sa famille à l’âge de 10 ans. Maîtrisant sur le bout des doigts le russe, l’allemand, l’anglais et le bulgare, elle obtient un doctorat à l’université de Constance avant…