Irene, de Manuel Vilas: une longue lettre au disparu

Le bonheur dure vingt ans. Ça n’est pas assez. Quand Marcelo meurt d’un cancer, Irene ne s’en remet pas. Sa vie s’effondre. Ses repères s’effacent. Sans lui, elle est perdue. Ils se sont tant aimés. Il n’y avait pas d’équivalent. Ils ne voyaient plus personne. Leur union leur suffisait. Que faire? «Nous étions deux imbéciles, songe Irene à présent. Deux parfaits imbéciles: l’un est mort et l’autre ne sait pas quoi faire de leur argent

Irene loue une BMW 840 cabriolet et décide d’effectuer le tour de la Méditerranée. Elle quitte Madrid, s’arrête dans les meilleurs hôtels, séduit des inconnus (une nuit, rien qu’une nuit), repart, ne répond pas à leurs messages enfiévrés. Le fantôme de Marcelo lui apparaît à chaque orgasme. Pour elle, il s’agit du seul moyen de le retrouver. Voilà pourquoi cette femme si belle se lance dans un tourbillon charnel. Le plaisir est un mot de passe pour l’éternité. Malaga, Aiguablava, Collioure, Sète, Nice, telles sont les étapes de ce jeu de l’oie érotique. L’accompagne…

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