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Face aux masculinismes, une énergie masculine moderne
Nous voulons également détacher la masculinité d’une référence exclusive à l’hétéronormativité, mais aussi à la parentalité comme formatrices des identités masculines.
Le discours de Mark Zuckerberg, loin d’être isolé, s’inscrit dans une dynamique plus large, où les voix qui appellent à la réaffirmation de la masculinité traditionnelle sont de plus en plus présentes, aussi bien dans les sphères politiques que médiatiques. Nous voyons émerger des mouvements réactionnaires comme les « incels » («involuntary celibates »), les « alpha males » autoproclamés ou encore les adeptes de théories masculinistes, qui prétendent défendre les hommes contre les soi-disant menaces de l’égalitarisme et du féminisme. Ces courants, souvent amplifiés par des leaders politiques ou des commentateurs conservateurs, appellent à un retour à des valeurs « traditionnelles » supposément naturelles mais profondément destructrices.
Nous refusons de nous voir associés à cette idéologie et ces discours rétrogrades. Cette « masculinité traditionnelle » n’est pas la nôtre. Nous affirmons que l’homme peut et doit être tout ce qu’il choisit d’être, sans être contraint de rentrer dans un moule étroit.
La masculinité moderne est une masculinité plurielle. C’est une masculinité qui accepte de ne pas avoir toutes les réponses, qui valorise la coopération et le « care » plutôt que la compétition, l’écoute plutôt que l’imposition. C’est aussi une masculinité qui s’affranchit de l’idée que l’émotion et la vulnérabilité sont des faiblesses. Nous voulons une masculinité qui favorise l’égalité, la lutte contre les violences, interroge le partage des tâches relevant du soin, qui s’engage activement pour la justice sociale et écologique et qui promeut des modèles d’hommes heureux, équilibrés qui interrogent systématiquement en quoi leurs libertés peuvent s’exercer en dehors de tout rapport de soumission.
À ceux qui disent qu’une réaffirmation de la « masculinité traditionnelle » est nécessaire, nous opposons des exemples concrets de modèles masculins alternatifs et performants. Ces contre-courants démontrent qu’une masculinité nouvelle et respectueuse peut non seulement exister, mais aussi prospérer.
Par exemple, les cercles de Paroles d’homme, Sanblé Nonm, un mouvement martiniquais, propose des espaces sûrs pour les hommes, où ils peuvent explorer leurs émotions, se réconcilier avec leur vulnérabilité et développer une masculinité positive. Ce programme attire un grand nombre d’hommes et montre que beaucoup cherchent activement des
moyens d’échapper à la pression de la « masculinité toxique ».
De même, des études ont prouvé qu’une approche de la parentalité qui valorise l’implication émotionnelle et affective des pères dans l’éducation des enfants conduit à des résultats significativement meilleurs en termes de développement affectif et social des enfants. Cette implication ne se limite pas à une présence physique, mais implique une prise de conscience active de l’importance des émotions et de la bienveillance dans l’éducation.
Enfin, des données récentes montrent qu’un nombre croissant d’hommes, en particulier chez les jeunes générations, rejettent les stéréotypes traditionnels de genre. Selon une enquête menée par YouGov en 2021, près de 60 % des hommes âgés de 18 à 34 ans se disent ouverts à redéfinir la masculinité et rejettent l’idée qu’un homme doit être uniquement associé à des traits comme la force, la domination ou la distance émotionnelle. Cela montre qu’une masculinité plus équilibrée et inclusive est souhaitée. Mais prenons garde ! Ce que le procès de Dominique Pelicot a mis au jour relève assurément d’une construction quotidienne des identités masculines difficile à défaire et la violence ne peut retomber dans le silence des foyers et des bureaux. Le 6e état des lieux du sexisme en France publié début 2024 indiquait qu’un quart des hommes de 25-34 ans considérait qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter.
En conclusion, loin de chercher à « restaurer » une masculinité figée dans des pratiques archaïques, nous appelons à une transformation profonde et nécessaire des rôles masculins dans la société. Nous croyons qu’il est urgent de faire de l’humanité et de la diversité des expériences la pierre angulaire de la masculinité du futur. Nous refusons d’être associés aux discours d’un Mark Zuckerberg qui, loin de libérer les hommes, les enferme dans des carcans d’un autre temps.
Le discours de Mark Zuckerberg, loin d’être isolé, s’inscrit dans une dynamique plus large, où les voix qui appellent à la réaffirmation de la masculinité traditionnelle sont de plus en plus présentes, aussi bien dans les sphères politiques que médiatiques. Nous voyons émerger des mouvements réactionnaires comme les « incels » («involuntary celibates »), les « alpha males » autoproclamés ou encore les adeptes de théories masculinistes, qui prétendent défendre les hommes contre les soi-disant menaces de l’égalitarisme et du féminisme. Ces courants, souvent amplifiés par des leaders politiques ou des commentateurs conservateurs, appellent à un retour à des valeurs « traditionnelles » supposément naturelles mais profondément destructrices.
Nous refusons de nous voir associés à cette idéologie et ces discours rétrogrades. Cette « masculinité traditionnelle » n’est pas la nôtre. Nous affirmons que l’homme peut et doit être tout ce qu’il choisit d’être, sans être contraint de rentrer dans un moule étroit.
La masculinité moderne est une masculinité plurielle. C’est une masculinité qui accepte de ne pas avoir toutes les réponses, qui valorise la coopération et le « care » plutôt que la compétition, l’écoute plutôt que l’imposition. C’est aussi une masculinité qui s’affranchit de l’idée que l’émotion et la vulnérabilité sont des faiblesses. Nous voulons une masculinité qui favorise l’égalité, la lutte contre les violences, interroge le partage des tâches relevant du soin, qui s’engage activement pour la justice sociale et écologique et qui promeut des modèles d’hommes heureux, équilibrés qui interrogent systématiquement en quoi leurs libertés peuvent s’exercer en dehors de tout rapport de soumission.
À ceux qui disent qu’une réaffirmation de la « masculinité traditionnelle » est nécessaire, nous opposons des exemples concrets de modèles masculins alternatifs et performants. Ces contre-courants démontrent qu’une masculinité nouvelle et respectueuse peut non seulement exister, mais aussi prospérer.
Par exemple, les cercles de Paroles d’homme, Sanblé Nonm, un mouvement martiniquais, propose des espaces sûrs pour les hommes, où ils peuvent explorer leurs émotions, se réconcilier avec leur vulnérabilité et développer une masculinité positive. Ce programme attire un grand nombre d’hommes et montre que beaucoup cherchent activement des
moyens d’échapper à la pression de la « masculinité toxique ».
De même, des études ont prouvé qu’une approche de la parentalité qui valorise l’implication émotionnelle et affective des pères dans l’éducation des enfants conduit à des résultats significativement meilleurs en termes de développement affectif et social des enfants. Cette implication ne se limite pas à une présence physique, mais implique une prise de conscience active de l’importance des émotions et de la bienveillance dans l’éducation.
Enfin, des données récentes montrent qu’un nombre croissant d’hommes, en particulier chez les jeunes générations, rejettent les stéréotypes traditionnels de genre. Selon une enquête menée par YouGov en 2021, près de 60 % des hommes âgés de 18 à 34 ans se disent ouverts à redéfinir la masculinité et rejettent l’idée qu’un homme doit être uniquement associé à des traits comme la force, la domination ou la distance émotionnelle. Cela montre qu’une masculinité plus équilibrée et inclusive est souhaitée. Mais prenons garde ! Ce que le procès de Dominique Pelicot a mis au jour relève assurément d’une construction quotidienne des identités masculines difficile à défaire et la violence ne peut retomber dans le silence des foyers et des bureaux. Le 6e état des lieux du sexisme en France publié début 2024 indiquait qu’un quart des hommes de 25-34 ans considérait qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter.
En conclusion, loin de chercher à « restaurer » une masculinité figée dans des pratiques archaïques, nous appelons à une transformation profonde et nécessaire des rôles masculins dans la société. Nous croyons qu’il est urgent de faire de l’humanité et de la diversité des expériences la pierre angulaire de la masculinité du futur. Nous refusons d’être associés aux discours d’un Mark Zuckerberg qui, loin de libérer les hommes, les enferme dans des carcans d’un autre temps.