Conflits au Proche-Orient : Israël n'a «pas d'excuse» pour refuser un cessez-le-feu au Liban

Conflits au Proche-Orient : Israël n'a «pas d'excuse» pour refuser un cessez-le-feu au Liban

Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, s’exprime lors d’une conférence de presse après avoir rencontré le président du Parlement libanais, Nabih Berri, à Beyrouth, au Liban, le 24 novembre 2024. Mohamed Azakir / REUTERS

LE POINT SUR LA SITUATION - Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, les États-Unis affirmant qu’un accord était «proche».

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Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu après deux mois de guerre contre le Hezbollah au Liban, tandis que les États-Unis ont évoqué un accord proche, tout en appelant à la prudence. Le Figaro fait le point sur la situation au Proche-Orient ce mardi 26 novembre. 

Le chef de la diplomatie de l’UE presse Israël à un cessez-le-feu

Israël n'a «pas d'excuse» pour refuser le cessez-le-feu au Liban négocié par les États-Unis et la France, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell. «Espérons qu'aujourd'hui le gouvernement de (Benjamin) Netanyahou approuvera l'accord de cessez-le-feu proposé par les États-Unis et la France», a-t-il affirmé en marge d'une réunion du G7 près de Rome.

«Plus d'excuses, plus de requêtes supplémentaires, arrêtez ces combats, arrêtez de tuer des gens, et commençons à penser à la paix», a-t-il martelé. Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, les États-Unis affirmant qu'un accord était «proche».

«Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches» d'un accord, a déclaré John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n'était encore acquis et appelant à la prudence. «Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui», a affirmé mardi Borrell, s'inquiétant d'avoir «entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements».

«Un cessez-le-feu est absolument nécessaire si nous voulons que des centaines de milliers de déplacés puissent rentrer chez eux», a-t-il dit, déplorant que «tout le sud du Liban a été détruit».

L’ONU appelle à un «cessez-le-feu permanent» au Liban, en Israël et à Gaza

L’ONU a réitéré mardi son appel à un «cessez-le-feu permanent» au Liban, en Israël et à Gaza, alors qu’une trêve pourrait être annoncée entre Israël et le Hezbollah.

«Le seul moyen de mettre fin aux souffrances des peuples de tous les côtés est un cessez-le-feu permanent et immédiat sur tous les fronts au Liban, en Israël et à Gaza», a déclaré à la presse à Genève Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.

Mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahou : la France «doit appliquer les règles»

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) a estimé mardi qu’en tant que signataire du statut de la Cour pénale internationale, la France «doit appliquer les règles» et arrêter le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’il venait sur le territoire hexagonal.

«À partir du moment où la France est signataire, adhérente du statut de Rome et reconnaît la CPI, je pense qu’elle doit appliquer les règles qui en découlent, il n’y a pas de raison d’y déroger», a expliqué Yaël Braun-Pivet sur Sud radio.

La Cour pénale internationale, à laquelle Israël n’a pas adhéré et dont les États-Unis se sont retirés, a lancé jeudi des mandats d’arrêt à l’encontre de Benyamin Netanyahou et du chef de la branche armée du Hamas palestinien Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Un soldat blessé le 7-Octobre meurt des suites de ses blessures

L’armée israélienne a annoncé mardi la mort d’un de ses soldats qui avait été blessé le 7 octobre 2023 dans les attaques perpétrées par le mouvement islamiste palestinien Hamas, et qui était hospitalisé depuis.

Cette mort porte à 1207 le nombre de personnes qui ont péri, du côté israélien, du fait de ces attaques, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Yona-Bezalel Brief, 23 ans, membre d’une unité commando de l’armée israélienne, avait été blessé au kibboutz Kfar Aza, théâtre ce jour-là d’un massacre commis par les commandos du Hamas.