En réduisant ses achats de laits, Lactalis met un coup de massue à la filière française

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Le nombre de fermes laitières est passé de 50.200 à 46.200 entre 2020 et 2022, selon le Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière (Cniel). curto / stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE - La chute annoncée des volumes collectés par le groupe complique l’installation de nouveaux éleveurs à un moment crucial.

« Une déflagration. » À moins d’une semaine de l’ouverture du sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand, la France laitière se serait bien passée d’une telle nouvelle, selon le patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau. Jeudi, Lactalis, le leader mondial des produits laitiers (29,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires) a annoncé qu’il comptait réduire de 450 millions de litres de lait sa collecte annuelle en France d’ici 2030. Soit près de 9 % des volumes que ses camions récupèrent chaque année à la sortie des salles de traite. 

Vécue par les éleveurs comme une provocation de la part du premier collecteur français, cette annonce est pourtant dans la logique stratégique du groupe lavallois. Au terme de mois de négociations avec sa principale organisation de producteurs au sujet d’une nouvelle formule de prix de long terme à appliquer aux 5 300 éleveurs adhérents à l’Unell, Lactalis s’était engagé en avril à mieux rémunérer ses producteurs, notamment…

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