20 ans après, les promesses non tenues de la loi Handicap
Ce lundi 10 février, sous une pluie battante, la place de la République accueillait plusieurs centaines de manifestants en fauteuils roulants qui côtoyaient des associations représentant les personnes atteintes de handicaps invisibles, comme l’autisme ou des handicaps psychiques.
« Où est la liberté quand nous sommes entravés dans nos déplacements et qu’il faut prévoir chaque rendez-vous à l’avance ? Où est l’égalité quand on ne peut accéder aux loisirs, à l’école, à l’emploi ? », s’est indignée Pascale Ribes, présidente d’APF France Handicap. « Le taux de chômage des actifs handicapés reste près de deux fois supérieur à celui de la population générale et elles y restent deux fois plus longtemps en moyenne » a rappelé la militante.
« Cet anniversaire n’est pas une fête, parce que les droits prévus par la loi ne sont pas appliqués. Nous sommes loin d’une vie quotidienne sans discrimination et sans difficultés pour accéder à l’école, à l’emploi », a déclaré également Arnaud de Broca, le président du Collectif Handicaps, qui rassemble une cinquantaine d’associations.
« Le début d’une révolution »
Pour Virginie Dubost, créatrice de contenus pour les personnes en situation de handicap, il est temps de se faire entendre : « Nous sommes une minorité qui ne fait pas de bruit et nous devons monter en exigence, c’est le début d’une révolution ! », souligne l’influenceuse.
Des personnalités comme le réalisateur Artus et le médaillé d’or paralympique Michaël Jérémiasz sont aussi venus apporter leur soutien à la mobilisation. « On a créé la fondation Un petit truc en plus aujourd’hui car il y a justement 11 millions de personnes qui sont venues voir le film, maintenant il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités » a déclaré depuis la tribune, l’humoriste Artus.
Pour l’athlète de handisport Michaël Jérémiasz, l’enjeu est que les personnes handicapées puissent faire leur révolution. « Avec 12 millions de personnes handicapées et 9 millions d’aidants, nous devons mobiliser le plus largement possible afin de devenir un fait de société », a annoncé le chef de mission pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024.
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