«Toutes les portes nous sont fermées»: la difficile reconversion des macronistes défaits aux législatives
Ils n’ont eu droit à aucun préavis. Le soir du 9 juin, à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, les 577 députés de la 16e législature ont été immédiatement démis de leurs fonctions. Et s’ils ont pour la plupart retrouvé leur siège, 155 d’entre eux ont dû définitivement renoncer à leur écharpe tricolore au lendemain des élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Le couperet a été encore plus impitoyable pour le groupe macroniste, fort de seulement 99 députés après avoir été amputé de 72 membres, lesquels se trouvent à présent sans activité.
« Ça fait longtemps que je n’ai pas fait un CV », soupire l’ex-députée Renaissance Caroline Abadie, qualifiée au second tour dans l’Isère avant de se désister pour faire barrage au Rassemblement national (RN). Après deux mandats à l’Assemblée nationale, la macroniste doit désormais penser à « l’après ». « En tant que députée, j’avais beaucoup travaillé sur les sujets carcéraux…