L'article 12 de la Constitution de 1958 permet au président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale à sa convenance. Alors que la IIIe République ne la pratique plus après la crise du 16 mai 1877 et que la IVe n'en connaît qu'une application (le 2 décembre 1955), la Ve République en fait un choix discrétionnaire du président, dispensé du contreseing. Il doit seulement « consulter » le premier ministre et les présidents des assemblées, sans être lié par leurs avis. Le premier tour doit se tenir entre vingt et quarante jours après la dissolution (le 20e jour tombe ici le 29 juin). Il ne peut y avoir deux dissolutions successives dans le délai d'un an. Si, en l'état de la jurisprudence, il n'y a pas de recours possible contre le décret de dissolution, il y aura sans doute des recours contre le décret de convocation.
Jusqu'ici, les cinq dissolutions qui ont eu lieu sous la Ve République ont été destinées soit à trancher une crise grave, qu'elle fût institutionnelle (octobre…