PSG : «Pour écrire de l’histoire, on doit supporter la pression», lance Luis Enrique, plus ambitieux que jamais

Une bonne chose de faite. Malgré une première période poussive, le PSG a disposé d’Auxerre (3-1) samedi, au Parc des Princes, lors de la 34e journée de Ligue 1. Les Rouge et Bleu ont donc terminé leur campagne en beauté avant de célébrer le 13e titre de champion de France de l’histoire du club. Ils peuvent maintenant se tourner vers les finales à venir, la Coupe de France le 24 mai contre Reims, à Saint-Denis, et la Ligue des champions, le 31 mai, contre l’Inter, à Munich.

Le match et les célébrations : «Ce type de match, par expérience, nous savons qu’ils sont compliqués. Auxerre est venu jouer un très bon match, et on manquait de rythme en première période, c’est normal. En deuxième période, je crois qu’on a été mieux et on a pu gagner, ce qui n’était pas important pour ce que représente le championnat, mais je crois que c’est la meilleure façon d’arriver aux deux finales, en gagnant. C’est aussi la meilleure façon de profiter avec nos fans pour ce qui était le dernier match de la saison au Parc des Princes. Je crois que c’est un très bon moment pour remercier nos fans pour tout leur soutien pendant toute la saison.»

S’il a pensé au titre de meilleur buteur pour Dembélé et meilleur passeur pour Barcola au moment de les sortir : «Non. Je crois que Bradley n’a pas eu ce trophée en final (Cherki a devancé le Parisien pour une passe décisive, NDLR). Ousmane a, lui, été le meilleur buteur, mais de justesse (même nombre de buts que Mason Greenwood mais avec moins de penaltys, NDLR). Je crois que la grandeur de cette équipe, c’est que l’objectif prioritaire que nous avons en tant qu’équipe, c’est au-dessus de l’individu. Si, sur le chemin, il est possible d’obtenir des prix individuels, nous les acceptons et nous les voulons, et nous lutterons pour eux, mais quand les joueurs pensent plus à l’équipe qu’à eux-mêmes, c’est quand on a une vraie équipe. Et je crois qu’Ousmane, Bradley, qui étaient les deux joueurs qui étaient dans cette situation, ont été très généreux et ont pensé clairement à l’équipe. Pour ce qui me concerne, j’ai pensé simplement à l’importance qu’ont ces minutes d’aujourd’hui, mais pas seulement pour ceux qui sont entrés aussi. Ceux qui n’ont pas pu jouer, quand ils ont des minutes, ils doivent en tenir compte. C’est la mentalité qui, je crois, aide l’équipe. Je crois qu’en ce sens, nous restons à un haut niveau et je n’ai aucun doute que nous arriverons dans de très bonnes conditions aux finales.»

La répartition des minutes et les temps de repos accordés aux joueurs : «La majorité de ceux qui ont commencé aujourd’hui a eu dix jours de repos. Ils ont passé dix jours sans compétition. Je mens, pas de repos, sans compétition. Trouver l’équilibre, c’est difficile, mais je crois que nous allons avoir des semaines claires pour pouvoir entraîner, dans lesquelles il doit y avoir un meilleur niveau physique. Je pense qu’à la fin de la saison, nous allons le gérer de la meilleure manière et nous le ferons bien sûr, parce que pour moi, il y a eu une différence entre la seconde partie et la première en termes de niveau.»

C’est un moment très spécial, avec la possibilité de gagner tous les titres.

Luis Enrique

L’esprit d’équipe : «Je pense que pour pouvoir être dans toutes les compétitions comme nous le sommes, il faut avoir une vraie équipe et une mentalité de collaboration, un sentiment d’équipe, d’appartenance à l’équipe, de capacité pour gérer les moments mauvais qu’il y a toujours lors d’une saison, de manière individuelle, de manière collective. Je pense que c’est un moment très spécial, avec la possibilité de gagner tous les titres. C’est un rêve que l’on a quand la saison commence. Nous avons encore des chances d’y arriver

L’obsession de la Ligue des champions : «Je pense que c’est un sentiment que l’on a depuis longtemps à Paris, un sentiment logique. C’est une de nos motivations depuis le début de la saison. Nous ne l’avons jamais oubliée, y compris quand nous n’étions pas dans les 24 au classement de la phase de ligue. Je ne sais pas qui sera le premier, mais nous aimerions être les premiers. C’est notre objectif. Si c’est une pression ajoutée ou non, c’est évident que pour écrire de l’histoire, on doit supporter la pression. Si on ne la supporte pas, on n’écrira pas de l’histoire. Et quand il y a deux équipes dans une finale, l’une va être très contente, l’autre très triste. Nous espérons et souhaitons écrire l’histoire, supporter cette pression, que je pense que c’est très joli, et donner une joie à nos fans, ce qui serait quelque chose d’historique.»

S’il connaît déjà le 11 pour la finale de Ligue des champions : «Il n’y a jamais rien de certain. J’ai vu Senny Mayulu à un niveau très élevé au dernier match. Je l’adore. Un entraînement permet d’obtenir un poste. Je suis un entraîneur atypique dans ce sens. Si quelqu’un flotte et vole, et court de l’avant et de l’arrière à 200 km par heure, et ensuite, avec le ballon, il a confiance, il fait des passes décisives, il met des buts, j’en tiens compte, et de ce dont l’équipe a besoin. Il y a beaucoup de joueurs comme Senny, et c’est ce que je veux voir à l’entraînement. Je le répète, c’est très difficile d’être un joueur d’une équipe de haut niveau, comme le Paris Saint-Germain. Il n’y a rien de déterminé.»

Ce qui lui plaît chez «Kvara», double buteur samedi : «C’est un joueur qu’on aimait déjà la saison dernière. Ça n’a pas pu se faire. L’été dernier non plus. Il a eu l’intelligence et l’humilité suffisantes pour s’adapter à tout ce que nous demandons en attaque et en défense. Ne nous oublions pas que nos attaquants sont ceux qui gagnent le plus de duels défensifs de la compétition. Or, quand des joueurs de la qualité de Kvara, Dembélé, Doué, Barcola ou Ramos sont capables de défendre comme ils défendent, nous sommes beaucoup plus forts en tant qu’équipe. Pour ce qui est de sa qualité de finisseur, je n’en doute pas, il va marquer beaucoup de buts dans les années à venir. En tout cas, c’est savoureux de terminer avec la victoire. Ça n’aurait rien changé dans le cas contraire, mais ça renforce l’objectif que nous avons, qui est de remporter toutes les compétitions dans lesquelles nous sommes».

Propos recueillis en conférence de presse