« Il s’est passé des choses horribles » : après sa plainte, l’ex-compagne du chef Jean Imbert raconte les violences
Lila Salet accuse le chef du Plaza Athénée de l’avoir frappée et séquestrée en 2012 et 2013. Jean Imbert nie l’intégralité des faits reprochés.
Passer la publicité Passer la publicitéLe médiatique chef cuisinier Jean Imbert, vainqueur d’une saison de Top Chef, est mis en cause dans une affaire vieille de douze ans. Son ex-compagne, Lila Salet, a déposé plainte le 23 août pour des violences conjugales et une séquestration à la fin de leur relation, entre 2012 et le début de l’année 2013. Si les faits sont prescrits, le parquet de Versailles a ouvert une enquête afin de rechercher d’éventuelles autres victimes. Trois autres femmes ont également dénoncé des violences de la part de cet homme dans un article publié par le magazine Elle en avril dernier sans avoir, pour l’heure, déposé plainte. Ce mercredi matin, Lila Salet a pris la parole au micro de RTL afin de faire savoir à «toutes les autres femmes qui ont souffert qu’elles peuvent être entendues» par la justice.
La trentenaire qui affirme avoir subi «des choses horribles» lors de sa relation avec Jean Imbert a détaillé les sévices reprochés. Des accusations que le célèbre cuisinier nie fermement. «Au départ, la relation était merveilleuse, relate Lila Salet, ancienne actrice devenue agente immobilière. C’était la première fois que j’étais aimée avec une telle intensité, j’avais 20 ans, lui une trentaine d’années. Mais d’un coup, il lançait des remarques insidieuses : “Ce jeans te boudine, tu es trop maquillée, cette coupe de cheveux ne te va pas ... Il me faisait douter de ce que j’étais», détaille la jeune femme, évoquant une situation d’emprise. «Son amour était extrêmement grand mais sa frustration et sa colère l’étaient tout autant.»
Passer la publicitéJalousie et frustration
Leur relation bascule lors d’un séjour à Florence, en Italie, entre le 15 et le 17 janvier 2013. Le dernier jour, Lila Salet explique être descendue de leur chambre d’hôtel pour boire un café en laissant son téléphone sur leur lit. S’étonnant de ne pas être rejointe par son compagnon, elle rentre le retrouver et le découvre en train de consulter ses textos. «J’avais reçu un SMS d’un garçon me disant : “Comment ça va ma chérie”. Jean Imbert était jaloux, frustré. Je me suis pris de grandes baffes sur le lit, il m’a empêché de sortir de la chambre pendant plusieurs heures. Je suis allée me mettre dans la salle de bains tellement j’avais peur.»
Un déroulé contredit par les avocates du mis en cause, Mes Jacqueline Laffont et Julie Benedetti, qui ont fait remarquer dans un communiqué que durant ce séjour, Lila Salet «publiait toutes les trois heures sur les réseaux sociaux des photos de musées, de restaurants, de commerces, et autres images de ses promenades en ville, qualifiant ce séjour avec Jean Imbert de “Dolce Vita”. La chronologie comme le contenu des propres écrits de Lila Salet pendant ce week-end contredisent objectivement le récit proposé douze ans et demi plus tard par la plaignante». «N’avez-vous jamais posté des photos en disant que tout allait bien alors que tout allait mal ?» interroge ce mercredi matin la jeune femme.
Malgré cet épisode de violences, Lila Salet poursuit la relation avec Jean Imbert : «Il s’excusait, disait qu’il m’aimait, il voulait des enfants, qu’il allait se faire soigner...» C’est une «dernière baffe» qui a finalement convaincu Lila Salet de mettre un terme à cette relation et à déposer une première plainte en 2013, avant de se désister «malheureusement, prise de compassion» pour son ex-compagnon. «J’avais encore des sentiments pour lui.»
Une autre femme a également pris la parole publiquement la semaine dernière, sans pour autant déposer plainte. Il s’agit de l’ancienne Miss France, Alexandra Rosenfeld, qui affirme elle aussi avoir été victime de violences de la part de Jean Imbert lorsqu’ils se fréquentaient. Sur ces accusations, les avocates du chef cuisinier ont rétorqué que «Jean Imbert avait assumé sa part de responsabilités et exprimé de profonds regrets» et ont souligné que l’ex-Miss «avait adressé au cours de cette période des messages à Jean Imbert qui faisaient état des violences physiques qu’elle-même exerçait à son encontre». L’homme a décrit une relation «insoutenable, marquée par les insultes et les crises». Les investigations devront démêler les faits, entre les accusations et les dénégations du mis en cause.