Élections européennes : Éric Ciotti étrille le bilan d’Ursula Von der Leyen

Alors que le congrès du Parti populaire européen (PPE) s’ouvre ce mardi à Bucarest, Éric Ciotti a martelé sur le plateau de Franceinfo l’opposition des Républicains (LR) à la reconduction de la présidente sortante de la Commission européenne. Seule candidate en lice du PPE, Ursula von der Leyen doit, à l'issue du congrès, se soumettre au vote de sa famille politique pour être officiellement investie. Si son investiture est quasi certaine, l’Allemande ne pourra néanmoins pas compter sur les voix des Républicains, menés par François-Xavier Bellamy, ouvertement hostile à la présidente.

Se joignant aux charges de sa tête de liste, le président des Républicains a tenu à confirmer la position de son parti. Ursula von der Leyen «ne bénéficiera pas du soutien des Républicains». Tout en rappelant «l’idéal européen» de son parti, Éric Ciotti a estimé que «Mme Von der Leyen incarne une forme de dérive technocratique de cette Europe vers une forme de fédéralisme que nous récusons.» Et de pourfendre le bilan de l’ancienne ministre d’Angela Merkel : «Mme Von der Leyen, c’est la dérive qui met à mal nos agriculteurs, c’est cette fuite en avant vers la décroissance agricole, c’est l'attaque du modèle agricole, c’est l’ouverture des frontières aux migrants avec les conséquences. Ce sont trois fautes lourdes.» «Moi je ne crois pas en la réélection de Mme Von der Leyen, parce que son bilan l’empêchera d'être réélue», a-t-il avancé.

Le député des Alpes-Maritimes affirme par ailleurs qu’Ursula von der Leyen «est surtout la candidate de M. Macron». De fait, le chef de l’État français avait soutenu sa candidature auprès du Conseil européen lors des élections européennes de 2019. «Elle lui a bien rendu, elle est allée d’ailleurs à la réunion de Renaissance à Bordeaux», a rappelé Éric Ciotti, en référence à la venue de la présidente de la Commission à la rentrée politique du camp présidentiel.

Bien qu’il assume la position «minoritaire» des LR au sein de leur groupe européen, le patron de la droite dément toute rupture avec le PPE.