Lee Ufan, artiste d’origine sud-coréenne vivant au Japon, a imposé sa griffe sur le garde-temps ultra-fin dessiné par Fabrizio Buonamassa Stigliani.
Passer la publicité Passer la publicitéPour le fondateur de la « sémantique générale » Alfred Korzybski, le mot n’est pas la chose, La carte n’est pas le territoire. Il se serait bien entendu avec le peintre, sculpteur, poète et philosophe Lee Ufan. Tout son art est en effet centré sur la perception et la présence, sur la résonance émotionnelle de l’objet plutôt que sur sa seule représentation. C’est à lui que Fabrizio Buonamassa Stigliani, directeur exécutif de la création des produits Bvlgari a confié la plus fine de ses créations, l’Octo Finissimo. Un parangon d’élégance horlogère épais de seulement 5,5 mm qui a déjà, par le passé, eu l’occasion de se métamorphoser en toile vierge à arborer au poignet.
Ainsi, en 2020, l’architecte Tadao Ando imaginait une montre en céramique noire sobrement élégante. En 2024, au tour de Laurent Grasso d’en réinventer le cadran avec un nuage de couleurs sérigraphié avec des pigments métalliques. De même le peintre japonais Hiroshi Senju en a fait un chef-d’œuvre miniature réinterprétant la beauté éthérée de ses paysages aquatiques. « J’ai connu Lee Ufan grâce à ses tableaux extraordordinaires, explique Fabrizio Buonamassa Stigliani. Puis j’ai découvert ses sculptures composées d’une grosse pierre posée sur un miroir. Cela m’a intrigué. » En sus d’un cadran miroir aux aiguilles noires, cette montre avec boîtier et bracelet en titane produite en édition limitée à 150 exemplaires a été entièrement personnalisée à la main par l’artiste. finis à la main avec un traitement de surface en titane unique.
Ces griffures ou rayures donnent au boîtier et au bracelet un style brut étonnant, comme si cette pièce avait survécu à la patine du temps ou à des conditions extrêmes. Une modification pourtant simple sur le fond, mais frappante sur la forme, qui plus est dans un monde horloger où l’obsession de la perfection amène les amateurs à constamment vouloir polir les boîtiers afin d’en effacer la moindre rayure, telle une ride indésirable sur un visage. Mais pourquoi lutter contre le temps quand on peut en faire son meilleur allié ?