Enchères : une chaise de Marie-Antoinette fait ressurgir la rocambolesque affaire de son mobilier à Versailles
C’est un délicat meuble en noyer sculpté et doré. L’assise et le dossier sont habillés d’une sublime soierie lilas, soulignée de vert, au décor reprenant celui retrouvé à l'arrière du dossier d'un des fauteuils de Versailles. La structure est estampillée au fer G.IACOB. Cette chaise Louis XVI, signée Georges Jacob pour le «cabinet de la méridienne» de Marie-Antoinette (appelé aussi boudoir), à Versailles a fait impression lors de la vente du soir, le 13 décembre, de la collection d’Hubert Guerrand-Hermès, chez Sotheby's, à Paris. Son adjudication à 3,5 millions d'euros est un record ; elle avait été acquise en 2000 par le collectionneur contre 2,3 millions de francs (l'équivalent de 390.000 euros), dans une dispersion de Me Binoche à Drouot en 2000. Un record déjà à l’époque.
La chaise, entrée vers 1880, dans la collection du comte Henry Greffulhe, pour son hôtel de la rue d'Astorg, à Paris, fait partie d’une série de plusieurs meubles commandés à partir de 1784 par la reine au célèbre menuisier-ébéniste…