Assurance-chômage : "Sur les questions de travail, c'est un et même parti", estime Gabriel Attal au sujet de La France insoumise et du Rassemblement national

Mis dans le même panier. Lors d'un déplacement à l'usine l'Oréal de Rambouillet (Yvelines), le Premier ministre Gabriel Attal a assuré, jeudi 28 mars, que le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, et la cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, défendaient un "logiciel du tout-allocation" et étaient engagés dans "un combat contre le travail"

LFI et le RN, "sur les questions de travail et sociales, c'est un seul et même parti", a déclaré le chef du gouvernement, alors qu'il était interrogé par des journalistes sur la réforme de l'assurance-chômage annoncée la veille. "Extrême droite et extrême gauche, même combat contre le travail", leur logiciel "est celui du tout-allocation", a-t-il martelé.

Le Premier ministre a annoncé mercredi une nouvelle réforme "globale" de l'assurance-chômage qui réduirait la durée d'indemnisation des chômeurs, au moment où les dépenses sociales sont dans le viseur de l'exécutif pour combler le déficit qui a dérapé l'an dernier. Elle se fera "d'ici à l'automne", a-t-il confirmé jeudi. "Ça laisse quand même un certain nombre de mois pour négocier", a ajouté Gabriel Attal, assurant que "toutes les étapes du dialogue social seront respectées".

L'opposition vent debout contre une réforme de l'assurance-chômage

Alors qu'une nouvelle convention d'assurance-chômage, négociée à l'automne par les organisations syndicales et patronales, devrait être validée sous peu par le gouvernement, l'idée de remettre immédiatement l'ouvrage sur le métier a fait bondir les organisations syndicales et l'opposition.

Marine Le Pen a notamment dénoncé "une escroquerie qui n'a qu'un seul but : faire les poches des Français pour renflouer les comptes de l'État qui sont en déficit à cause de l'impéritie du gouvernement". Gabriel Attal a quant à lui défendu un projet de réforme qui "incite à l'activité".