La prison hors les murs, une spécialité française à l’efficacité contestée

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Avec un «taux de probation» de 283 mesures édictées l'an dernier pour 100.000 habitants, la France figure parmi les pays champions des mesures alternatives à l'incarcération. FRANK PERRY / AFP

DÉCRYPTAGE - Un rapport du Conseil de l’Europe place notre pays parmi les plus actifs en matière de probation. Mais les professionnels estiment la qualité du suivi perfectible.

Obligation de travailler ou de suivre une formation, de résider à un endroit précis, de se soumettre à des contrôles réguliers, à une injonction thérapeutique… La France figure parmi les pays champions des mesures alternatives à l’incarcération. Au même niveau que la Grande-Bretagne. Elle affiche un « taux de probation » de 283 mesures édictées l’an dernier pour 100.000 habitants contre 284 pour nos voisins britanniques. C’est quasiment le double de la moyenne calculée pour l’ensemble des pays étudiés par le Conseil de l’Europe, dans une étude qui vient de paraître.

Rappelons que le Conseil de l’Europe se définit comme « la principale organisation de défense des droits de l’homme en Europe ». Elle a édité une première étude, le 6 juin, sur les faiblesses du système carcéral français, notamment le sous-dimensionnement du parc pénitentiaire. Que la France, dans ces conditions, s’illustre par une suractivité en matière de probation, que l’on appelle aussi « prison hors les murs »…

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