Euroligue : facile contre l’Alba Berlin, le Paris Basketball fait le boulot… et croise les doigts

L’Euroligue, c’est fini. La saison régulière en tout cas. Pout cette ultime levée, le Paris Basketball recevait la lanterne rouge, l’Alba Berlin, à l’Adidas Arena. Quels enjeux ? Les néophytes parisiens étaient déjà assurés d’une place dans le Top 10, et donc a minima en barrages. Ils pouvaient grimper jusqu’à la sixième place, avec un billet direct pour les play-offs. Encore fallait-il décrocher un 19e succès. Et ils l’ont fait (72-63). Facile.

Contrat rempli pour les joueurs de Thiago Splitter, avec quatre éléments à 10 points et plus, Jantunen (15 pts), Hifi (15), Ward (12) et Shorts (10). Pour connaître leur classement final, il faudra attendre vendredi et les résultats de l’Anadolu, de l’Étoile Rouge et du Barça. La défaite du Bayern (77-89 contre le Fener) ce jeudi fait leurs affaires, la victoire du Real (91-89 face au Partizan), moins. Aussi improbable soit-il, il existe encore un scénario qui permet au club de David Kahn de terminer sixième.

Permissifs défensivement sur leurs trois derniers matchs européens (101, 98 et 105 points encaissés), les Parisiens avaient du mal à se mettre dans le ton, avec en plus deux fautes rapides pour Hayes (2-5). Simple contre-temps. Surtout que les Berlinois, eux, multipliaient les impairs à tous les étages (19-10). Après un dernier majoré signé Herrera, Paris menait 22-14 à l’issue du premier quart-temps. En maîtrise. Le moment de célébrer un héros français des JO, comme c’est la coutume. Jeudi soir, Maxime Pauty, médaillé de bronze par équipes en escrime l’été dernier. L’occasion pour l’Adidas Arena d’entonner une chaleureuse Marseillaise.

Paris se fait plaisir

Ce sont surtout les Parisiens qui chauffaient l’ambiance, eux qui s’envolaient à la reprise (32-15)… avant le coup de la panne, avec des trous béants dans la raquette (36-27). Temps-mort Splitter. Déjà chaud, Jantunen relançait la machine. Injouable pour cette faible équipe allemande, dépassée (44-27, puis 46-31 MT). 13 points à la pause pour Jantunen, 10 pour Shorts et 8 de Herrera.

Ne pas perdre le fil, rester sérieux : les objectifs de Paris. Ou à défaut, ne rien donner. C’est ce que les Parisiens s’attachaient à faire, menant 5-0 dans le troisième quart-temps après… cinq minutes de jeu (51-31, puis 54-33). Le triple de Ward, en fin de quart-temps, faisait exulter la salle (60-39). Les cancres allemands n’y étaient plus. Il ne pouvait plus rien arriver aux Parisiens, qui comptaient jusqu’à 27 points d’avance dans une fin de match déliée, sans suspense, pas trop de structure non plus, mais le public ne boudait pas son plaisir malgré de (petites) frayeurs (72-55, puis 72-63 score final).

«Happy end» pour le Paris Basketball, créé en 2018, promu en Betclic Elite en 2021, lauréat de l’Eurocoupe la saison dernière et qui découvrait l’Euroligue. Coup d’essai, coup de maître, avec par exemple cette série de 10 victoires de rang. Et l’Adidas Arena est régulièrement à guichets fermés, comme jeudi (8417 spectateurs). Peu d’observateurs imaginait que le club parisien performerait de la sorte. Clairement, c’est déjà une réussite. Mais ce n’est que le début.

Il y aura donc a minima ce barrage d’Euroligue mardi prochain. Mais aussi la finale de la Coupe de France contre Le Mans, le 26 avril, à Bercy, et bien sûr le championnat. Les Parisiens sont co-leaders avec Monaco et l’Asvel (18 victoires, 6 défaites), qui s’affrontaient dans le même temps en Euroligue. L’ASM l’a emporté (83-78) et termine à la quatrième place, derrière l’Olympiakos, Fenerbahçe et le Pana. Avantage du terrain en quarts. Chapeau.