Jean-Pierre Robin: «Sans le crier sur les toits, Michel Barnier négocie un “tournant de la rigueur” comme en 1983»

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Michel Barnier lors de son discours de politique générale le 1er octobre 2024 à l’Assemblée nationale.  ALAIN JOCARD / AFP

ANALYSE - Le premier ministre s’est fixé comme objectif de ramener le déficit public à 5 % du PIB en 2025. Pour ce faire, des efforts seront demandés à l’ensemble de la population… comme en 1983.

Chaque chose en son temps. Lors de la déclaration de politique générale du mardi 1er octobre devant l’Assemblée nationale, Michel Barnier s’est contenté de tirer la sonnette d’alarme, qualifiant de « colossale » la dette financière de la France « qui, si l’on n’y prend garde, placera notre pays au bord du précipice ». Et il s’est fixé comme objectif de ramener le déficit public à 5 % du PIB (produit intérieur brut) l’an prochain et de reporter à 2029, au lieu de 2027, le retour à 3 % comme nous y obligent les règles européennes. Peu glorieux, mais réaliste, a-t-on pensé.

La potion amère est venue le lendemain, quand Bercy a précisé qu’il faudrait trouver 60 milliards d’euros dès 2025 pour atteindre l’objectif de 5 %, dont les deux tiers sous forme de réduction des dépenses publiques et un tiers d’augmentation d’impôts. Ces chiffres, faut-il noter, concernent l’ensemble des comptes et pas seulement ceux de l’État proprement…

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