À l’école, les attentats et les hommages passent, l’insécurité demeure

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Une photo de Dominique Bernard devant la mairie d'Arras, le 19 octobre 2023, lors de la cérémonie funéraire de l'enseignant assassiné par un terroriste islamiste.  Lafargue Raphael/ABACA

ENQUÊTE - Si la «protection fonctionnelle» est désormais attribuée quasi automatiquement, en cas de menace envers un enseignant, la sécurisation des établissements, elle, n’a que très peu évolué.

« C’est malheureux, mais je pense que, s’il n’y avait pas eu l’assassinat de Dominique Bernard, en 2023, trois ans après celui de Samuel Paty, l’État et l’Éducation nationale ne seraient pas aussi actifs sur le sujet de la protection des personnels, lâche un chef d’établissement. Ce qui m’inquiète, c’est qu’on oublie, qu’on se relâche. Car nous sommes dans l’ère de la Realpolitik et de l’immédiateté ». Ce lundi 14 octobre, l’Éducation nationale rend hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard, tous d’eux tombés sous les coups du terrorisme islamiste, car ils enseignaient. Minutes de silence et déplacements de ministres dans des établissements scolaires vont jalonner cette journée. Mais quels changements dans l’Éducation nationale face aux menaces qui pèsent sur ses personnels ?

« La mort de Dominique Bernard a démontré que l’assassinat de Samuel Paty n’était pas un acte isolé. Et qu’un ancien élève pouvait tenir l’arme », constate…

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