Proche-Orient : des ex-otages israéliens témoignent de leurs conditions de détention par le Hamas

Les images des otages libérés le 8 février, spectaculairement amaigris, avaient choqué en Israël et dans le monde entier. Depuis, les témoignages se multiplient. Keith Siegel, un ex-otage israélo-américain, s’adresse directement, dans une vidéo, au président américain Donald Trump pour le remercier et lui demander d'œuvrer à la libération de tous les otages encore captifs. Et il relate, dans le même message, ses conditions de détention.

"J'ai été affamé et torturé, à la fois physiquement et émotionnellement. Les terroristes m’ont donné des coups de pied, m’ont craché dessus et m’ont retenu sans eau, sans lumière et sans air à respirer."

Keith Siegel, ex-otage à Gaza

dans un message vidéo

La mère de l’otage Liri Albag, elle aussi récemment libérée, déclare au journal Yediot Aharonot que sa fille n’avait parfois rien à manger pendant des jours, et qu'à "plusieurs occasions, on lui donnait  de la nourriture pour animaux." Les conditions d’hygiène, poursuit-elle, étaient réduites "au minimum".

Selon le  ministère israélien de la Santé, les trois otages libérés le 8 février étaient dans un état visible de malnutrition. Au moins l’un d’entre eux n’aurait pas pu survivre plus d’un mois, a affirmé son médecin. Les ravisseurs montraient également aux otages les tortures infligées aux militaires israéliens retenus à Gaza. 

Ofer Kalderon, ancien otage libéré de Gaza, a quant à lui été réhospitalisé près de Tel Aviv, quelques jours après sa sortie initiale, a annoncé sa famille vendredi. Une grippe qui s'est développée en pneumonie a nécessité cette nouvelle hospitalisation. Selon le communiqué familial, le patient est sous surveillance étroite et reçoit des soins attentifs de l'équipe médicale.