Après sa salle de bal à la Maison Blanche, Donald Trump veut bâtir en urgence un arc de triomphe à Washington

Les grands monuments du patrimoine français inspirent Donald Trump. Alors que l’aile est de la Maison Blanche a été entièrement rasée pour bâtir à sa place une « grande salle de bal dorée »,  le président américain vient d’annoncer de nouveaux projets et notamment son souhait d’édifier un arc de Triomphe « made in USA », sur le modèle de celui qui domine les Champs-Élysées. Donald Trump souhaite conclure ce projet très ambitieux avant le 4 juillet 2026, date du 250e anniversaire de l’indépendance des États-Unis. Il compte, de ce fait, le baptiser « l’Arc de l’indépendance ».

Le dirigeant américain a fait part de ce souhait le 7 octobre lors d’une réunion organisée dans le bureau Ovale avec Mark Carney, premier ministre du Canada, et ses lieutenants. Huit jours plus tard, le milliardaire a présenté les premières maquettes de son arche, sur laquelle dominent deux aigles et un ange ailé doré, dans une autre salle de la Maison Blanche, devant les principaux mécènes qui ont déjà promis de financer la construction de sa salle de réception luxueuse de plus de 8 000 mètres carrés.

Donald Trump a présenté les premières maquettes de son Arc de l’indépendance le 15 octobre à la Maison Blanche. Pool/ABACA
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L’arc de Trump

L’arc de l’indépendance, présenté par Donald Trump comme « un monument de grande envergure », devrait être bâti sur le rond-point du Memorial Circle, situé entre le cimetière national d’Arlington, en Virginie, et le mémorial de Lincoln, à Washington. La Maison Blanche a expliqué à la presse que cette arche était bel et bien l’idée du président américain. Il aurait même déclaré à un journaliste au lendemain de sa rencontre avec les mécènes que ce monument serait construit « pour lui ». Très vite, les médias américains lui ont trouvé un autre nom : l’Arc de Trump.

L’Arc de l’indépendance voulu par Donald Trump devrait être bâti au milieu du rond-point du Memorial Circle, situé entre le cimetière national d’Arlington, en Virginie, et le mémorial de Lincoln, à Washington. Pool/ABACA

Pour le moment, la taille de l’arche n’a pas encore été révélée. Ni même le coût et la date de lancement des travaux. De nombreux architectes se posent toutefois la question de savoir si l’édification d’un tel monument est réalisable en seulement huit mois, alors que l’arc de Triomphe a pris plus de 30 ans à être construit sous les règnes de Napoléon 1er et Louis-Philippe, en raison notamment de batailles politiques. Pour certains, l’idée d’une arche temporaire serait plus réaliste. Elle pourrait être prête pour les célébrations du 4 juillet 2026, avant d’être remplacé par l’édifice permanent dans les prochaines années.

Trump accusé de détruire la Maison Blanche

D’autant que selon les lois américaines, la construction d’un monument permanent de cette envergure devrait faire l’objet de longues consultations. De ce fait, le chantier ne prendrait pas quelques mois, mais bien plusieurs années. Cependant, Donald Trump, riche entrepreneur immobilier, a déjà prouvé qu’il n’avait que faire de la législation en matière d’architecture en lançant en seulement trois mois le chantier de sa salle de balle au coût pharaonique de 200 millions de dollars. Sans qu’il ait apparemment reçu le feu vert des commissions ad hoc.

Mardi 28 octobre, la Maison Blanche a d’ailleurs limogé les six membres de la Commission des Beaux-Arts des États-Unis, une organisation indépendante chargée d’analyser les différents travaux que le dirigeant américain prévoit de mener à Washington. Selon le Washington Post, ces derniers représentaient un obstacle aux ambitions de Donald Trump alors que de nombreux historiens et opposants politiques l’accusent de détruire la résidence de la présidence américaine.

Donald Trump a lancé en parallèle les travaux de sa salle de bal dorée dans l’aile est de la Maison Blanche. Pool/ABACA