Ligue 1 : annoncé sur la sellette à Rennes, Julien Stéphan se dit prêt à «fermer des bouches»

Cash. En conférence de presse ce mercredi, à deux jours de Rennes-Le Havre (vendredi 20h45) pour entamer la 9e journée de Ligue 1, Julien Stéphan a répondu aux questions sur son avenir. Dans un contexte où son poste est menacé au point que l’ex-entraîneur de l’OM, Igor Tudor, serait pisté par Frédéric Massara, le directeur sportif italien du Stade Rennais, qui suivait déjà l’été dernier Stefano Pioli, sur le départ de l’AC Milan

«Vous savez, on a perdu un match amical lors de la préparation à Guingamp. Le lendemain, on m'a envoyé Pioli. Dès la première défaite au mois de juillet. Je dirais que ça montrait bien le cadre et le contexte à ce moment-là, a contre-attaqué l’entraîneur breton devant les journalistes. Mais ce n'était pas une surprise. Je m'y étais préparé et finalement ça se poursuit. Donc il faut que je le saisisse comme une opportunité pour, excusez-moi de l'expression, faire fermer des bouches et continuer à avancer.»

 Stéphan lutte contre les «vents contraires» et les «ouï-dire»

Heureux de ramener un match nul de Brest (1-1) samedi dernier, les Rennais demeurent en plein doute avec seulement huit points en huit matchs, pour une 13e place au classement de Ligue 1. Pourtant, pas de quoi effrayer Julien Stéphan qui a ajouté vouloir «apprendre à connaître» le nouveau président Arnaud Pouille - remplaçant d’Olivier Cloarec - tout en souhaitant «qu'on respecte le travail qu'on fait». 

«Je reste moi-même, je ne montre rien, je dois rester focalisé sur ma tâche : accompagner ce groupe, le développer, faire des choix, l'orienter. Et qu'on puisse avoir des résultats. Quand il n'y a pas de résultats, que ce n'est pas à la hauteur de ce qui est espéré, quand il y a des attentes très fortes, on connaît ce métier: le premier qui est fragilisé, c'est l'entraîneur. C'est comme ça, c'est la règle. (...) Il y a une très forte motivation de ne pas lâcher, de lutter contre des vents contraires, des ouï-dire. Je ne sais pas si c'est vrai, si ce n'est pas vrai, je n'en sais rien, je ne le maîtrise pas», a conclu Stéphan, touché sans doute mais loin d’être coulé.