Si Napoléon se présentait à la présidentielle de 2027, voteriez-vous pour lui ?

Napoléon, personnage historique, de fiction et aujourd’hui de science-fiction. Adulé ou détesté, premier empereur des Français vient ces derniers mois d’être remis en avant, d’abord par le réalisateur Ridley Scott qui a fait revivre la geste du grand homme en demandant au grand acteur américain Joaquin Phoenix de l’incarner. Puis plus récemment par la restauration du chef-d’œuvre d’Abel Gance, qui vient de ressortir en 5K dans une quarantaine de salles dans l’Hexagone.

Surfant sur une gloire posthume qui, malgré le temps qui passe et la désuétude de l’autocratisme, ne semble pas faiblir, l’institut Odoxa vient de publier un sondage uchronique qui, avouons-le, ne manque pas de sel: si Napoléon revenait d’outre-tombe et qu’il se présentait aux présidentielles 2027, voteriez-vous pour lui ?

La réponse des sondés ne laissera personne indifférent: 47% des personnes interrogées seraient prêtes à faire confiance à celui qui fut premier consul, puis empereur de 1804 à 1815 (avec une interruption durant l’exil à l’île d’Elbe). Un résultat qui fera pâlir d’envie Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen.

Si les électeurs de gauche se montrent plus circonspects (42% des sympathisants de LFI et seulement 36% des PS voteraient pour lui), l’idée séduit davantage à droite : 53% des sympathisants renaissance, 57% des RN et même 66% des LR annoncent qu’ils voteraient Napoléon/

Facétieux, ce sondage compare l’aura du président avec celui qui fut général à 25 ans. Disons le sans détour, la comparaison est cruelle pour le locataire de l’Élysée: 62% des Français pensent que «Napoléon ferait un meilleur dirigeant» contre 38% pour Emmanuel Macron.

Puis de deux siècles après sa mort, le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène, les qualités du monarque corse prennent légèrement le dessus sur ses défauts et ses erreurs. Un Français sur deux (53%) loue le père des institutions françaises (Code civil, lycées, départements) et 43% estiment qu’il a su faire de la France une grande puissance. Mais 40% soulignent que ses guerres ont causé un million de morts et 26% se souviennent que son pouvoir était «despotique et centralisé».