Ce que l'on sait des tirs de missiles de l'Iran contre Israël

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Israël venait d'appeler la population à se préparer à une éventuelle attaque "à grande échelle" de l'Iran. Des sirènes d'alerte ont retenti à travers tout le territoire israélien, mardi 1er octobre dans la soirée, alors que "des missiles [ont été] tirés par l'Iran vers Israël", a annoncé l'armée israélienne en début de soirée. Au même moment, à Tel-Aviv, un attentat survenu dans le quartier de Jaffa à fait au moins quatre morts

Alors que l'armée de l'Etat hébreu a annoncé que les habitants pouvaient quitter les abris, voici ce que l'on sait de cette attaque qui traduit un nouveau palier dans l'escalade de la violence dans la région. "Cela doit cesser. Il nous faut absolument un cessez-le-feu", a martelé dans un communiqué le patron de l'ONU, Antonio Guterres, condamnant "l'élargissement du conflit au Moyen-Orient".

Une salve de missiles iraniens interceptée par la défense antimissile israélienne 

Près de 200 missiles ont été lancés sur Israël depuis l’Iran, a déclaré en début de soirée un porte-parole de l'armée israélienne. Sur Telegram, l'armée israélienne avait appelé les habitants à "rester à l’abri". "Les explosions que vous entendez proviennent de l'interception des projectiles", a-t-elle précisé. "Le système de défense aérienne est pleinement opérationnel", avait-elle déclaré dans un communiqué adressé aux Israéliens. Des dizaines de détonations ont en effet été entendues et des explosions étaient visibles dans le ciel. 

Alerte Israël (franceinfo)

"Nous maîtrisons la situation", a déclaré plus tard le contre-amiral Daniel Hagari dans une intervention diffusée à la télévision israélienne, assurant que ces tirs avaient fait "très peu de blessés, grâce à l'attitude responsable de la population" et "au système de défense de l'armée" israélienne. "Il y aura une réponse", a assuré le représentant, avertissant : "Nous avons des plans et nous agirons à l'endroit et au moment que nous aurons décidés."

Le porte-parole de l'armée israélienne n'a pas fourni de bilan plus précis de l'attaque à ce stade, déclarant simplement qu'il y avait "eu quelques impacts dans le centre et d'autres dans le sud du pays". Aucune victime n'est recensée en Israël, ont annoncé pour leur part les secouristes israéliens sur X, vers 19h15, évoquant deux blessés légers par des éclats d'obus. Un Palestinien a en revanche été tué à Jéricho, en Cisjordanie occupée, par des éclats de missile, selon un responsable palestinien.

L'Iran revendique l'attaque 

Alors que les alarmes retentissaient dans les villes israéliennes, l'agence de presse officielle iranienne IRNA a annoncé que l'Iran était à l'origine de ses tirs, faisant part de "missiles sur Tel-Aviv", sans aucune autre précision. Dans un communiqué transmis par l'agence iranienne Mehr, les Gardiens de la Révolution ont pour leur part annoncé le début de "représailles tant attendues" de l'Iran, "en réponse" aux assassinats du chef palestinien du Hamas, Ismail Haniyeh, en juillet à Téhéran, du leader du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, vendredi près de Beyrouth, et de l'ancien adjoint au chef des Gardiens de la Révolution, Abbas Nilforoushan.

L'attaque contre Israël est une réponse aux "actes terroristes" de l'Etat hébreu, a annoncé dans la foulée la délégation iranienne à l'ONU sur le réseau social X, promettant des "attaques écrasantes" si Israël réplique à ces tirs de missiles.

Le trafic aérien perturbé dans la région 

L'espace aérien israélien a été fermé pendant un temps, mardi soir, et les vols ont été détournés. Les autorités aéroportuaires israéliennes ont annoncé sa réouverture et la reprise des liaisons aériennes peu après la fin de l'attaque. Plusieurs autres pays de la région ont également pris cette mesure par sécurité.

L'espace aérien a également été fermé pendant un moment en Iran. Le Liban a également annoncé la fermeture de son espace aérien et la suspension du trafic aérien pour au moins deux heures. En Jordanie, l'espace aérien a été fermé temporairement et tous les départs ainsi que les arrivées ont été suspendus. Le ministère des Transports irakien a ordonné la fermeture de son espace aérien pour des raisons de "sécurité" et "l'arrêt temporaire du trafic aérien dans tous les aéroports irakiens".