Bundesliga : Michael Olise, Harry Kane, Vincent Kompany... Les trois hommes forts du 34e titre du Bayern Munich

Le Bayern Munich remet les pendules à l'heure. Un an après avoir été détrôné par le Bayer Leverkusen, le Rekordmeister a repris son bien en devenant champion d'Allemagne, dimanche 4 mai. Il a dû patienter jusqu'au match nul du Bayer Leverkusen face à Fribourg (2-2), après avoir lui-même concédé le nul face à Leipzig (3-3) samedi. Le Bayern Munich ne peut désormais plus être rattrapé par ses poursuivants. Pour la 34e fois de l'histoire, et la 17e fois sur 25 saisons au XXIe siècle, le club bavarois fait donc main basse sur la Bundesliga. Un titre en grande partie dû à trois hommes forts, dont un Français.

Michael Olise : le Français vite adopté

Cocorico ! Sur le terrain, il est LA révélation de la saison du côté de la Bavière. Après Bixente Lizarazu, Willy Sagnol, Franck Ribéry, Kingsley Coman ou encore Benjamin Pavard, Michael Olise s'inscrit dans la lignée des Tricolores qui séduisent le géant allemand. Arrivé l'été dernier en provenance de Crystal Palace, tout juste auréolé de sa médaille d'argent aux JO de Paris, l'attaquant s'est vite imposé malgré ses 23 ans.

Avec 48 matchs au compteur, dont 40 titularisations, l'attaquant français est même le joueur le plus utilisé de la saison par l'entraîneur Vincent Kompany, avec Joshua Kimmich, l'emblématique capitaine au club depuis dix ans. "C'est déjà très fort de voir avec quelle constance il arrive à faire ce qu'il fait, avec la pression, en répétant ses performances, quand on pense que c'est sa première saison dans un grand club", a ainsi salué Thomas Müller, légende bavaroise qui va quitter le club cet été après vingt-cinq ans et 748 matchs au compteur avec le Bayern. 

Auteur de 15 buts et 18 passes décisives toutes compétitions confondues, l'international français a rapidement mis tout le monde d'accord. "Lorsque j'ai entendu qu'on l'avait recruté, j'ai un peu observé pendant l'été, et on voit naturellement ce qu'il est capable de faire", a ajouté Thomas Müller, à l'issue du match opposant le Bayern Munich à Mayence, le 26 avril. "Avec son caractère, la façon dont il joue au foot, la passion qu'il a pour son job et le fait de vouloir s'améliorer, je pense que les supporters du Bayern peuvent regarder sereinement vers l'avenir. Ça ne ressemble pas à un tube d'une saison."

Vincent Kompany : un pari audacieux, mais payant

À l'été 2024, le Bayern Munich a surpris tout le monde. Après deux saisons marquées par les mandats volcaniques de Julian Nagelsmann (juillet 2021-mars 2023) et Thomas Tuchel (mars 2023-mai 2024), la direction bavaroise a opté pour Vincent Kompany, l'entraîneur de Burnley, 19e de Premier League. Un drôle de choix à première vue, même si l'ancien défenseur belge présente un joli CV de joueur (12 titres avec Manchester City, dont quatre Premier League).

Reconverti entraîneur à Anderlecht en 2019, l'ancien capitaine de la Belgique n'avait que 38 ans à son arrivée en Bavière. Alors, qu'est-ce qui a séduit le board bavarois ? Sans doute sa saison 2022-2023, qui l'a vu écraser la Championship (D2 anglaise) avec Burnley, avant de monter en Premier League. Le tout assorti de préceptes offensifs, rendant son équipe spectaculaire. Ce style de jeu enthousiaste, Vincent Kompany l'a vite déployé à son arrivée en Bavière, et mis tout le monde d'accord.

Seul point noir dans sa saison : l'élimination en quarts de finale de Ligue des champions. Décimé par les blessures, le Bayern Munich s'est incliné face à l'Inter Milan, alors que tout le peuple bavarois rêvait d'une finale à domicile, à l'Allianz Arena. Dans ces conditions, et après l'élimination précoce en Coupe d'Allemagne face au Bayer Leverkusen, le Belge savait que remporter la Bundesliga serait le minimum syndical. C'est mission accomplie, en attendant la suite.

Harry Kane a brisé sa malédiction

Petit à petit, le prince Harry a réussi à faire oublier le roi Robert. Arrivé en Bavière à l'été 2023, avec la lourde tâche de combler l'immense vide laissé par Robert Lewandowski (parti un an plus tôt), Harry Kane assume son statut depuis. Avec 80 buts en 89 matchs, l'attaquant anglais répond aux attentes d'un point de vue statistique. Pour autant, il traînait jusque-là sa malédiction. Car, à 31 ans, Harry Kane n'avait pas encore remporté le moindre trophée.

Double finaliste de l'Euro (2021, 2024) avec l'Angleterre, finaliste de la Ligue des champions (2019) et la Coupe de la Ligue anglaise (2015, 2021) avec Tottenham, l'attaquant des Three Lions traîne avec lui cette réputation de joueur toujours vaincu. Une malédiction renforcée par sa première saison au Bayern, l'an passé. Pour la première fois depuis dix ans, les Bavarois n'avaient pas remporté le championnat, après avoir perdu la Supercoupe d'Allemagne pour le premier match officiel d'Harry Kane.

Mais avec ses 36 buts et 12 passes décisives en 44 matchs cette saison l'Anglais a été le principal artisan de ce sacre national en Bundesliga, et ainsi enfin mis fin à sa malédiction, en attendant, peut-être, de remporter la Coupe du monde des clubs en juin prochain. Le Bayern Munich débutera face à Auckland City, avant d'affronter Boca Juniors et Benfica Lisbonne.