Funiculaire à Lisbonne : une Française morte dans l'accident

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder dans son intégralité.

Un câble est désormais au cœur de l'enquête. Logé dans un conduit entre les rails, il tractait le funiculaire. A-t-il cédé ? Depuis jeudi 4 septembre, les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui s'est passé. Certains voyageurs qui se trouvaient dans un wagon, en contrebas, à l'autre extrémité du parcours, parlent d'un freinage brutal. "La cabine est descendue à toute vitesse, complètement hors de contrôle. Le choc a été très violent. Les gens sont tombés les uns sur les autres. Et puis après, quand on a entendu la cabine d'en haut descendre très vite, on n'a pas compris ce qui se passait. Tout le monde a commencé à crier, à hurler", témoigne Rasha Abdo, victime de l’accident.

L’enquête en cours

Dans la nuit de jeudi 4 à vendredi 5 septembre, la cabine, couchée dans une rue depuis mercredi, jour de l'accident, a été évacuée. Les enquêteurs ont examiné la carcasse à la recherche d'indices. Leur travail de terrain est désormais terminé. "Nous avons tout l'historique sur le fonctionnement du funiculaire, sur sa manutention, son entretien et son contrôle par des sociétés extérieures. C'est tout cela qu'il nous faut maintenant examiner", indique Nelson Pedro Rodrigues de Oliveira, directeur du bureau d’enquête et accident portugais.

Une Française parmi les victimes

L'identification des corps s'est poursuivie toute la journée. On a appris vendredi 5 septembre qu'une Française faisait partie des 16 victimes. "C'est une Française qui était résidente permanente au Canada et qui était de passage à Lisbonne. Je ne sais pas si elle était là pour des raisons personnelles, touristiques ou professionnelles. En tout cas, ce n'est pas une Française qui réside au Portugal", fait savoir Hélène Farnaud-Defromont, ambassadrice de France au Portugal.

Une autre Française a été blessée lors de l'accident et hospitalisée quelques heures. L'ambassade indique qu'elle se porte bien. Sur place, désormais, seuls des rails et des pavés arrachés témoignent du pire accident que Lisbonne ait connu.