Le grand tabou français de la retraite par capitalisation

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L'espérance de vie augmente, conduisant à passer plus de temps en retraite, et le rapport cotisant-cotisé se détériore : de 6 actifs pour 1 retraité à la Libération, il est passé à 1,7 aujourd'hui et sera à 1,2 dans quinze ans. Yuri Arcurs peopleimages.com / stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE - Face au déficit du régime français par répartition, cela permettrait de bonifier les pensions tout en finançant l’économie. Les fonctionnaires disposent déjà d’un fonds de pension pour arrondir leur retraite.

Depuis la dissolution, le sujet des retraites a refait brutalement irruption sur le devant de la scène. Sans ciller, la gauche va utiliser l’examen du budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour tenter d’abroger la réforme des retraites, tandis que le Rassemblement national mise sur sa niche parlementaire du 31 octobre pour faire revenir l’âge de départ à 62 ans et la durée de cotisation à 42 annuités. À contre-courant des autres pays qui relèvent tous leur âge de départ, cette décision viendrait encore aggraver le déficit public.

Car, malgré le relèvement de l’âge de départ à 64 ans, le système de retraite français ne va pas retrouver l’équilibre, a prévenu le Conseil d’orientation des retraites (COR) en juin. Il accusera toujours un déficit de l’ordre de 0,4 % du PIB en 2030 - environ 14 milliards d’euros - et jusqu’à 0,8 % en 2070. Et pour cause, l’espérance de vie augmente, conduisant à passer plus de temps en retraite…

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