L'UE inflige à Google une amende de près de 2,95 milliards d'euros pour abus de position dominante dans le secteur de la publicité en ligne

La Commission européenne a annoncé, vendredi 5 septembre, infliger une amende de 2,95 milliards d'euros à Google. L'exécutif européen a estimé que le géant américain de la tech avait abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne. Cette sanction était très attendue, d'autant que la Commission avait menacé en 2023 d'ordonner la scission d'une partie des activités du groupe dans ce domaine de la publicité en ligne, ce qu'elle n'a pas décidé à ce stade.

L'entreprise a immédiatement dénoncé une "mauvaise" décision de la Commission et a annoncé sa volonté de faire appel. L'annonce de Bruxelles "exige des changements qui vont nuire à des milliers d'entreprises européennes en leur compliquant la tâche pour gagner de l'argent", a affirmé la vice-présidente des affaires réglementaires de l'entreprise, Lee-Anne Mulholland.

Troisième amende de la semaine

La Commission européenne a pris cette décision malgré les menaces de Donald Trump. Fin août, le président américain a menacé d'imposer des droits de douane supplémentaires aux pays qu'il estimerait coupables de "discriminer" les géants américains de la tech.

C'est la troisième amende prononcée cette semaine contre Google, filiale d'Alphabet. Le groupe a été condamné mercredi aux Etats-Unis à verser 425,7 millions de dollars (362 millions d'euros) de dommages à près de 100 millions d'utilisateurs pour atteinte à leur vie privée. En France, Google a écopé mercredi d'une amende record de 325 millions d'euros pour des manquements en matière de publicités et de cookies.

En revanche, le groupe a remporté une victoire judiciaire majeure mardi aux Etats-Unis. Un juge de Washington lui a imposé des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l'équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, mais sans l'obliger à céder son navigateur phare Chrome, comme exigé par le gouvernement américain.