ArcelorMittal : "Il est hors de question qu'Emmanuel Macron trahisse les travailleurs de Dunkerque", déclare Aurélie Trouvé

"Il est hors de question qu'Emmanuel Macron trahisse les travailleurs de Dunkerque", a déclaré jeudi 1er mai sur franceinfo Aurélie Trouvé, la présidente La France insoumise de la commission des Affaires économiques à l'Assemblée nationale, alors qu'ArcelorMittal prévoit de supprimer environ 600 postes en France, notamment sur le site dunkerquois qui est le plus touché.

"Il faut que le gouvernement s'engage à renationaliser les hauts fourneaux dès lors qu'ArcelorMittal annonce la fermeture de sites", a dit Aurélie Trouvé, estimant que la multinationale "est en train d'organiser la chute de la métallurgie française". "Si la France ne nationalise pas, ça coûtera encore plus cher à la France, poursuit la députée LFI. De l'acier, il y en a partout. Vous imaginez si on ne le produit plus en France ? On devra l'importer de pays et de multinationales qui pourront nous imposer le prix qu'ils veulent."

"De l'argent public versé sans conditions"

La députée évoque également les "850 millions d'aides publiques" promises par l'État pour aider le numéro deux mondial de l'acier à décarbonner. "Il est hors de question que cet argent soit versé sans contreparties, explique Aurélie Trouvé. Il faut savoir qu'ArcelorMittal touche des centaines de millions d'euros chaque année. C'est de l'argent public versé sans conditions."

La direction d'ArcelorMittal sera convoquée "dans les deux ou trois semaines" devant une commission d'enquête parlementaire au sujet de sa décision de supprimer 600 postes en France, a indiqué jeudi à Dunkerque le député écologiste Benjamin Lucas. Cette commission d'enquête parlementaire sur les défaillances des pouvoirs publics face à la multiplication des plans de licenciements a été lancée en mars sur demande du groupe écologiste à l'Assemblée nationale.

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