Chikungunya à La Réunion : l'ARS annonce le renfort de "six médecins" cette semaine alors que "le nombre de passage aux urgences reste élevé"

L'activité médicale "a tendance légèrement à diminuer au niveau des consultations de ville", mais "au niveau des établissements publics de santé, le nombre de passage aux urgences reste élevé", précise lundi 21 avril sur franceinfo Gérard Cotellon, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de La Réunion alors que l'île fait face à une épidémie de chikungunya, qui a déjà fait six morts. 

Le directeur du CHU de La Réunion a alerté dimanche sur la saturation des services hospitaliers. À l'approche de la visite Emmanuel Macron, il a réclamé l'envoi de renforts médicaux pour faire face à l'afflux de patients. "Ça a été fait", affirme Gérard Cotellon. "La réserve sanitaire a déjà envoyé deux médecins" et "ce sont six médecins qui vont arriver cette semaine", affirme-t-il. 
 
Depuis le début de l'année, "360 patients ont été hospitalisés pour chikungunya" sur "110 000 à 120 000 personnes qui ont été touchées par la maladie", recense le directeur général de l'ARS. "Il y a quelques formes sévères, notamment chez les personnes âgées qui ont des comorbidités et chez les quelques enfants de moins de six mois", ajoute-t-il. 

"Il y a suffisamment de vaccins pour l'instant"

Pour faire face à une augmentation importante de l'activité des urgences liée à la prise en charge des patients atteints de chikungunya, le CHU de La Réunion a déclenché, début avril, le plan blanc, permettant ainsi de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux. "Nous sommes dans une situation qui est vraiment très, très forte sur le CHU. Les autres établissements de santé sont un peu moins touchés. Pour répondre à ce besoin de lits supplémentaires sur le CHU, j'ai autorisé temporairement quelques cliniques privées à ouvrir des lits de médecine", soit une soixantaine, précise Gérard Cotellon. 
 
Alors que le pic de l'épidémie a été atteint mi-avril, la campagne de vaccination a démarré il y a quelques jours : "Il y a suffisamment de vaccins pour l'instant, nous avons fait entrer 40 000 doses, mais c'est un démarrage assez timide", admet Gérard Cotellon. "Sur les dix premiers jours, nous étions à moins de 3 000 personnes qui se sont fait vacciner", précise-t-il.