Plus de la moitié des Français craignent que leurs produits de la mer favoris ne soient plus disponibles d’ici 20 ans

Sur les 785 personnes interrogées, 81% affirment que pour sauver les océans, «il est essentiel de consommer uniquement des produits de la mer provenant de ressources durables». koyot3Frito / coyot3_ - stock.adobe.com

La grande majorité des consommateurs (95%), conscients des problèmes liés à la surpêche et au réchauffement climatique, sont inquiets de «l’état des océans dans le monde», souligne une étude de l’ONG MSC.

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À Noël, les tables des Français devraient, comme à l’accoutumée, se parer de nombreux produits de la mer. Saumon, truite, huîtres ou encore œufs de lump seront finement cuisinés par les consommateurs. Si les poissons et autres crustacés ont toujours la cote, les Français s’inquiètent pour leur durabilité. Ils sont ainsi 57% à penser que leurs produits de la mer préférés ne seront plus disponibles d’ici 20 ans, selon une étude de GlobeScan réalisée pour l’ONG Marine Stewardship Council (MSC), qui vient d’être publiée. Dans le détail, «58% des consommateurs de produits de la mer achètent fréquemment du poisson frais, 44% préfèrent acheter en boîtes de conserve, 38% du poisson frais pré-emballé, 36% du poisson/coquillage surgelés», analyse Amélie Navarre, directrice générale du MSC France.

Les consommateurs, conscients des problèmes liés à la surpêche et au réchauffement climatique, affichent en grande majorité (95%) leur inquiétude sur «l’état des océans dans le monde». «Si la pollution des océans reste le principal motif d’inquiétude, le niveau de préoccupation concernant les pratiques de pêche a également augmenté, notamment en ce qui concerne la pêche illégale. La pollution et le plastique sont les sujets de préoccupation les plus souvent évoqués concernant les océans», détaille Amélie Navarre.

Dépenser plus pour des produits de la mer certifiés

Sur les 785 personnes interrogées dans l’étude, 81% affirment que pour sauver les océans, «il est essentiel de consommer uniquement des produits de la mer provenant de ressources durables». L’ONG environnementale MSC est aussi à la source du label indépendant du même nom, qui s’affiche sur de nombreux produits dans les rayons des supermarchés. Depuis 25 ans, l’ONG lutte contre la surpêche et pour la préservation des ressources marines. 

Un argument de choix au moment de l’acte d’achat des clients, qui sont près de 60% à reconnaître le label dans les rayons, contre 30% en 2016. Tous labels confondus, plus de la moitié des Français (56%) sont prêts à dépenser plus pour des produits de la mer certifiés. Les marques l’ont bien compris et cherchent à obtenir les petites pastilles sur leurs emballages pour gagner la confiance des consommateurs. 

Fleury Michon utilise par exemple le label MSC sur ses boîtes de bâtonnets de surimi, tandis que Carrefour l’a apposé sur ses conserves de thon. Près de 80% des Français (+3 points par rapport à 2022) estiment que les allégations de durabilité sont plus crédibles lorsqu’elles sont validées par une organisation indépendante. Ils espèrent ainsi que les labels jouent un rôle dans la protection des populations de poissons, de la vie marine, des oiseaux ou encore des espèces en danger.