Pour la première fois, le prix moyen des véhicules électriques d’occasion passe sous les 20.000 euros
Le marché de l’automobile d’occasion français franchit (à la baisse) un cap symbolique en ce mois de juin 2025. Pour la première fois, le prix moyen des véhicules électriques d’occasion passe sous la barre symbolique des 20.000 euros, s’établissant exactement à 19.990 euros au deuxième trimestre 2025. c’est le résultat du dernier observatoire du site d’annonces de véhicule d’occasion La Centrale, dévoilé en exclusivité par Le Figaro.
Dans le détail, la baisse des tarifs sur le segment électrique d’occasion atteint des proportions remarquables. En l’espace d’un an, le prix moyen des véhicules électriques d’occasion a chuté de 3009 euros, soit une diminution de 13,08%, observe La Centrale. Cette tendance s’inscrit dans une vague de fond observée depuis plusieurs trimestres. Sur le deuxième trimestre 2025, les prix ont reculé de 500 euros (-2,44%), note l’observatoire.
Des baisses inédites sur les modèles phares
Concrètement, cette baisse significative se retrouve sur certains modèles phares du marché. La Peugeot e-208 enregistre la baisse la plus marquée, avec un recul de 17,5% sur un an et un prix médian désormais fixé à 16.490 euros. La Tesla Model 3, référence du segment premium, voit également son prix chuter de 12,5% sur la même période, mais atteint encore 27.990 euros en moyenne. Quant à la Renault ZOE, pionnière de la mobilité électrique accessible, elle enregistre un bilan plus contrasté : son prix médian affiche une légère hausse de 3,85% sur un an, mais recule de 5,7% ce trimestre, pour s’établir à 12.980 euros.
Prix attractifs, mais la confiance reste à construire
Si le prix n’est plus un obstacle aussi important qu’auparavant, la confiance reste un enjeu majeur pour convaincre les acheteurs de franchir le pas vers l’électrique d’occasion, note La Centrale. Selon une étude annexe menée avec Avere-France, près d’un acheteur sur deux de véhicules d’occasion se dit prêt à envisager un modèle électrique. L’électrique séduit d’abord pour ses avantages économiques puisque 60 % des répondants (favorables à l’électrique) souhaitent réduire leurs dépenses d’énergie et 37 % leurs frais d’entretien. Les considérations environnementales ne sont citées quant à elles que par 30 % de ces répondants.
Pour la moitié de réfractaires restants, il est difficile de les convaincre : 58% d’entre eux considèrent encore ces véhicules comme trop chers par rapport à leurs équivalents thermiques, ce que l’étude de La Centrale s’attache à démystifier. Pour autant, plusieurs leviers de réassurance leur permettraient de passer le cap de l’électrique : une garantie spécifique et un rapport détaillé sur l’état de santé de la batterie, un historique complet du véhicule, la présence de bornes de recharges accessibles, ou encore l’achat de la voiture auprès d’un professionnel labellisé.
Note méthodologique : les résultats sont extraits des données de ventes, collectées sur le site La Centrale.