Pas d’état de grâce pour Robert « Kelly » Ortberg, nouveau PDG de Boeing depuis le 8 août dernier. Un peu plus d’un mois après sa prise de fonction à la tête du géant américain en pleine tourmente, il fait face à une grève massive, la première depuis 2008, à Seattle (État de Washington), QG industriel de l’aviation commerciale, avec ses sites de Renton, chargé du 737 Max, et d’Everett (777 et le 767).
Depuis le 13 septembre, 33 000 salariés ont cessé le travail, après avoir voté en faveur de la grève à 95 % et rejeté le nouveau contrat de travail proposé par la direction. Boeing a dû revoir sa copie : il a transmis, le 23 septembre, « sa meilleure » offre. Elle prévoit une hausse de salaire de 30 % sur quatre ans, soit 5 % de plus que l’offre précédente, ainsi que le doublement du bonus annuel à 6 000 dollars. « Insuffisant », a jugé l’IAM 751, l’antenne du syndicat des techniciens…