Devoirs, drague, décisions d’achat: les 18-25 ans deviennent de plus en plus accros à l’IA et à ChatGPT
Ils l’utilisent pour rédiger des devoirs, traduire des textes, demander des conseils en amour ou encore choisir un produit à acheter... Les jeunes de 18 à 25 ans ont adopté les fameux chatbots d’intelligence artificielle à une vitesse fulgurante. D’après une étude menée en juin 2025 par l’agence Heaven, 93% des jeunes affirment avoir utilisé une intelligence artificielle générative dans les six derniers mois, alors qu’ils étaient 86% en décembre 2024.
ChatGPT, l’intelligence artificielle développée par OpenAI domine très largement le marché : 85% des jeunes l’utilisent, loin devant My AI, intégré à Snapchat et Meta IA. Loin d’être un simple gadget, le robot conversationnel s’est imposé comme un outil du quotidien pour une large part des 18-25 ans. Ils sont 42% à l’utiliser chaque jour, parfois même plusieurs fois. La recherche d’informations arrive en tête des usages de l’intelligence artificielle chez les jeunes, bien avant les utilisations scolaires, professionnelles ou personnelles. Parmi les utilisations les plus fréquentes : rédiger un texte, corriger une faute, résumer un document ou encore faire des traductions. Autant de tâches pour lesquelles les robots conversationnels sont devenus de véritables alliés du quotidien chez les moins de 25 ans.
Loin de se limiter aux devoirs, l’usage de l’IA par les jeunes devient de plus en plus intime. Près d’un jeune sur quatre admet avoir déjà demandé des conseils en séduction ou sur sa vie amoureuse à une intelligence artificielle. Deux sur dix interagissent désormais avec leur IA par la voix, et près de la moitié avouent discuter avec elle simplement « pour le plaisir». Cette relation de confiance s’étend également aux choix de consommation : un tiers des répondants reconnaissent y avoir eu recours pour les aider à choisir un produit avant un achat, et 15 % sont passés à l’acte en suivant ses recommandations.
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Une révolution massive
L’étude s’appuie sur un panel de 425 jeunes Français représentatifs, combinant questionnaires et entretiens. Les résultats témoignent d’un changement profond d’habitude : 80 % utilisent une IA chaque semaine, et seuls 21 % s’y connectent moins d’une fois par mois. 75 % ont d’ailleurs installé une application mobile d’IA sur leur téléphone. Mais cette révolution numérique comporte aussi certaines zones grises : 48 % des jeunes admettent avoir déjà triché grâce à l’IA, et plus de la moitié (52 %) a déjà envoyé un message entièrement généré par un robot conversationnel à quelqu’un.
L’intelligence artificielle gagne du terrain sur le sujet de la confiance. Les jeunes utilisateurs placent désormais l’IA comme la quatrième source d’information la plus fiable, devant Wikipédia, les journalistes ou les influenceurs. Seuls les professeurs et experts, les moteurs de recherche classiques, et les proches restent considérés comme plus crédibles. Enfin, l’avenir s’annonce encore plus connecté puisque 66 % des répondants se disent convaincus qu’ils vont continuer, voire intensifier, leur usage de l’intelligence artificielle à l’avenir.