Des «gilets jaunes» à l'inflation alimentaire : comment le pouvoir d'achat est devenu le fil rouge de la présidence Macron
Emmanuel Macron y a-t-il pensé ? La date du 17 novembre aurait de quoi, tellement elle a percuté la philosophie présidentielle et le déroulé de ses années au pouvoir. Ce vendredi marque, en effet, le cinquième anniversaire de la première mobilisation des «gilets jaunes». Un moment de bascule pour le jeune chef de l’État, dont les débuts à l’Élysée s’étaient déroulés sans accrocs majeurs. Sans grogne sociale d’ampleur. Sans blocages inopinés du pays. Élu sur une promesse de libéralisation de l’économie en 2017, dans laquelle les citoyens devaient s’émanciper grâce au travail, Emmanuel Macron va voir la suite de son mandat s’écarter de ce projet initial.
De crise en crise, le locataire de l’Élysée s’adapte. Se transforme. Se réinvente. D’une révolte des classes moyennes et populaires à l'automne 2018 au boom des prix alimentaires en 2023, en passant par la crise du Covid en 2020 puis celle énergétique de 2021-2022, le président n’a eu de cesse que de voir ses ambitions programmatiques se fracasser sur le mur du pouvoir d’achat. L’obligeant à sortir le carnet de chèque à intervalles réguliers. Au grand dam des partisans d’une rigueur budgétaire. Retour sur ces secousses économiques, sociales...et bien évidemment politiques.