Kathleen et Giovanna : à Calais, protectrices de l’enfance en exil

À Calais, Kathleen Desitter et Giovanna Haykal arpentent chaque jour les campements pour tenter d’offrir une protection aux adolescents exilés qui y survivent.

Kathleen Desitter et Giovanna Haykal, salariées de l'association ECPAT, arpentent quotidiennement les campements disséminés en ville, dans les zones industrielles et dans les bois de Calais pour aller à la rencontre d’adolescents qui luttent chaque jour pour une tente, une douche ou un repas dans des conditions indignes.
© Mathieu Dréan

Calais (Pas-de-Calais), correspondance particulière.

Wahid émerge de sa tente, le visage chiffonné de sommeil. À la vue de Kathleen Desitter et Giovanna Haykal, il esquisse un sourire. « Tu vas bien ? » lui demande Giovanna en arabe. Visiblement, pas trop. Le week-end dernier, il a tenté une traversée avec son ami Ahmad, qui est parvenu à passer en Angleterre, pas lui.

« J’ai eu peur de la mer. » Le garçon de 14 ans laisse son regard se perdre au loin. Il sait que les naufrages sont courants. Dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 janvier, cinq migrants ont péri lors d’une tentative de traversée de la Manche.

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