"Ça aurait pu être une finale de Ligue des champions" : PSG-Liverpool, huitième de rêve

La cuvée des huitièmes de finales de Ligue des champions millésime 2025 est une grande année. Atlético-Real Madrid, Bayern-Leverkusen, Benfica - FC Barcelone... Mais le meilleur flacon, qui promet l'ivresse des grandes soirées européennes, risque bien d'être le duel entre le PSG et Liverpool qui se tiendra mercredi 5 mars. 

"Ça aurait pu être une finale de Ligue des champions", a osé Luis Enrique, l'entraîneur de Paris en conférence de presse.

Cela dit beaucoup du niveau actuel des deux équipes. Toujours dans l'attente d'un sacre en C1, le PSG est euphorique depuis son grand rebond contre Manchester City (4-2), dans un Parc des Princes incandescent le 22 janvier.

Il a gagné 15 de ses 16 matches en 2025, la plupart avec la manière (54 buts inscrits, dont 18 par Ousmane Dembélé – le record individuel du XXIe siècle, à ce stade de l'année civile). Mais le danger vient de partout, avec des jeunes qui confirment, de Bradley Barcola à Désiré Doué en passant par Joao Neves et Vitinha.

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Ainsi, ses adversaires récents sont bien placés pour constater que ce PSG peut nourrir de légitimes ambitions. "Ca va être magnifique. Liverpool, c'est une équipe très forte mais qui n'a pas encore rencontré d'équipe comme le PSG", anticipait Eric Roy, l'entraîneur de Brest, éparpillé 10-0 sur les deux matches de barrage.

Son homologue lillois Bruno Genesio, sidéré par les quatre buts concédés samedi en première mi-temps (score final de 4-1), a décrit une équipe plus forte que jamais : "Elle a beaucoup plus de variété dans son jeu offensif, beaucoup de permutations et de dézonages, des joueurs qui changent de poste, des plongées de leurs milieux de terrain, une faculté en attaque placée, ou pour vous contrer grâce à leurs flèches devant. Et ils pressent tous ensemble."

Il faudra toutes ces qualités, et sans doute encore un peu plus, pour éliminer Liverpool, leader incontesté de la Premier League et en tête des 36 équipes du premier tour nouvelle formule de la Ligue des champions.

Après un léger ralentissement mi-février, Liverpool a remis le turbo contre Newcastle et Manchester City (deux fois 2-0) pour débarquer au Parc avec à la fois de l'élan, sportivement parlant, et une semaine de repos. Son infirmerie est quasiment vide, son attaque carbure à plein et sa défense redevient solide, une constante dans les grands rendez-vous pour les Reds d'Arne Slot.

Le "roi d'Égypte", Mohamed Salah, attire la lumière avec ses statistiques éblouissantes : 30 buts et 22 passes décisives en 39 matches cette saison – un rythme de Ballon d'or.

Mais le PSG doit aussi se méfier des coups de casque de Virgil van Dijk, des passes éclair de Trent Alexander-Arnold, des percussions de Ryan Gravenberch, des dribbles de Luis Diaz et de la menace Dominik Szoboszlai.

Son entraîneur, Luis Enrique, le sait bien : "On va jouer contre la meilleure équipe d'Europe, qualifiée de manière brillante." Mais, prévient-il : "On va attaquer, on ne se voit pas inférieurs à Liverpool, c'est du 50-50 et on va essayer de tourner ça en notre faveur."

"On est très similaires sur le rythme et l'intensité, on est peut-être pas aussi forts physiquement, mais on a un rythme très élevé, et avec le ballon on est une des meilleures équipe d'Europe", a développé l'Espagnol.