En Croatie, les magasins enregistrent 40% de recettes en moins à la mi-journée, après un boycott pour protester contre la hausse des prix
Les ventes en Croatie étaient en baisse de 40% à la mi-journée, a fait savoir vendredi 24 janvier l'administration fiscale, conséquence d'un appel au boycott lancé par des associations de consommateurs pour protester contre la hausse des prix. "Les commerçants n'imaginaient pas une telle révolte", s'est félicité dans les médias Josip Kelemen, de l'association de consommateurs Halo inspektore, à l'initiative du boycott. L'opposition, les syndicats, quelques ministres et plusieurs personnalités avaient aussi appelé à soutenir le mouvement.
A Zagreb, seule une poignée de clients faisaient leurs courses dans le principal supermarché de la capitale, d'habitude bondé à cette heure-ci."Les commerçants ne vont pas souffrir financièrement, mais c'est un message important, symbolique. La hausse anormale des prix doit cesser", estime Danko Horvat, barman à Zagreb qui a décidé de faire la grève des achats.
Les organisateurs accusent les commerçants d'être les principaux responsables de l'inflation, qui a atteint 4,5% en décembre contre 2,4% en moyenne dans la zone euro. Mais plusieurs économistes préviennent que l'impact de cette initiative sera faible, et affirment que la hausse des prix n'est de toute façon pas le facteur principal d'inflation.