JO Paris 2024: «Rendez-nous les Jeux olympiques du muscle et de l’esprit!»
Dix ans après la première édition des Jeux olympiques de l’ère moderne, à Athènes en 1896, le baron Pierre de Coubertin déclarait: «Il s’agit d’unir à nouveau par les liens d’un légitime mariage d’anciens divorcés: le Muscle et l’Esprit.» Soit l’ouverture des JO à la littérature et aux arts. Un vœu exaucé en 1912 à Stockholm, où entrèrent en compétition les lettres, la sculpture, la peinture et la musique, avec, à la clé, médailles d’or et podium, et ce jusqu’en 1948, à Londres.
C’est cet épisode aussi peu connu que passionnant que raconte avec érudition et gourmandise Louis Chevaillier dans Les Jeux olympiques de littérature, en centrant son attention sur les JO de Paris, il y a de cela un siècle. Il nous apprend que pour l’épreuve de littérature, le Comité olympique avait réuni un jury international, composé des meilleurs auteurs d’alors, à savoir: les écrivains-diplomates Jean Giraudoux et Paul Claudel, D’Annunzio, Paul Valéry, Henri de Régnier, Anna de Noailles, Edith Wharton, les Prix…