Au lendemain de l’annonce choc de la dissolution, la gauche avançait toujours dans le brouillard lundi soir. Le même objectif était pourtant partagé par chaque état-major. Pour empêcher le Rassemblement national d’obtenir une majorité absolue, et donc de consolider un gouvernement début juillet, l’union des forces de gauche doit jaillir de nouveau. Telle est aussi l’unique condition si les quatre groupes veulent sauver leurs 151 députés à l’Assemblée nationale.
La seule lumière au bout du tunnel. Évident sur le papier, le rassemblement ressemble pour l’instant à un long chemin sinueux. La campagne des européennes qui vient de s’achever à gauche a été d’une rare violence, marquée notamment par de lourdes divergences sur leur approche du conflit au Proche-Orient. Jusqu’au vote du 9 juin, des socialistes comme des Insoumis n’hésitaient plus à évoquer de nouveau l’idée de « deux gauches irréconciliables ». Un point de non-retour semblait atteint. Et puis, il y a eu l’allocution d’Emmanuel Macron…