Bruno Retailleau, Éric Ciotti et Olivier Marleix font les cent pas, dans une petite salle de l’Assemblée. La deuxième interruption de séance de la commission mixte paritaire (CMP) s’éternise, et les chefs des Républicains multiplient les coups de téléphone. Il y a de l’eau dans le gaz entre LR et le gouvernement.
Pendant ce temps, salle des quatre colonnes, les patrons des députés et des sénateurs socialistes, Boris Vallaud et Patrick Kanner, multiplient les apparitions devant les médias. Ils demandent une suspension pure et simple de la réunion, faute d’accord rapide. À droite comme à gauche, les ténors sont dans la danse.
28 élus sur 897 parlementaires
Pendant ce temps, certains regardent, impuissants, ce drôle de ballet. Seuls vingt-huit parlementaires, titulaires ou suppléants, peuvent en effet siéger dans la CMP. Les 897 autres parlementaires suivent tant bien que mal le fil des événements, privés des coulisses. Sur les bancs des non-inscrits, la nationaliste Emmanuelle Ménard ne parvient pas à digérer: le débat lui…