Futur stade du PSG : le club retient les candidatures de Massy et Poissy

Ce sera finalement Massy ou Poissy. Le Paris Saint-Germain a franchi une première étape dans son projet de futur stade, mardi 10 juin, en annonçant retenir les candidatures de ces deux villes et en écartant les autres. C’est terminé pour Ris-Orangis, Saint-Quentin-en-Yvelines ou encore Aulnay-sous-Bois. S’ouvre désormais une phase d’approfondissement des études, avec l’objectif de réduire cette short-list à un seul site d’ici l’automne 2026.

"Ces deux sites avaient déjà envisagé de travailler à la reconfiguration de leurs activités, souhaitaient pouvoir accueillir un projet de territoire et sont artificialisés, ce qui constitue un critère clé pour le Paris Saint-Germain", justifie le club de la capitale dans un communiqué. Depuis des mois, de nombreuses collectivités courtisent les dirigeants du PSG, en conflit avec la mairie de Paris au sujet du Parc des Princes.

L'accessibilité et la proximité au centre d'entraînement privilégiées

Massy semblait avoir un coup d’avance depuis plusieurs semaines et la tendance s’est confirmée. La commune se situe à 20 kilomètres au sud de Paris, dans l’Essonne. Deux secteurs ont été proposés : la ZAC de la Bonde et la zone des Tuileries. Le PSG apprécie "la qualité de la desserte multimodale" de Massy qui s’appuie sur des axes de transport multiples : le RER B, le TGV, deux futures stations de la ligne 18 du métro, l’A6, l’A10, la N20 ou encore l’aéroport d’Orly, tout proche.

De son côté, Poissy a doublé le reste de la concurrence dans les derniers instants. "Sa proximité immédiate avec le Campus Paris Saint-Germain [le centre d’entraînement tout neuf du club], l’ancrage local du club et la qualité d’un partenariat de longue date, ont conduit le Paris Saint-Germain à accepter la proposition des acteurs locaux", explique le club aux 14 titres de champion de France. C’est sur le terrain des usines Stellantis, dont l’avenir de la production est incertain et où 2 500 emplois sont menacés, que le futur stade est envisagé, à 30 kilomètres à l’Ouest de Paris.

Le PSG a privilégié trois critères : l’accessibilité des fans, la distance par rapport au centre d’entraînement et la volonté de ne pas avoir à artificialiser les sols. La candidature de Ris-Orangis a été plombée par son éloignement géographique, et celle de Saint-Quentin-en-Yvelines par la présence de nombreuses terres agricoles. Pour les deux candidats restants, "des études complémentaires vont être engagées afin de pouvoir évaluer plus précisément la faisabilité réelle d'un tel projet sur chacun des deux sites", précise le club.

Positions toujours figées à propos du Parc des Princes

"Ce projet représente une étape structurante pour le développement du club. Pour rester compétitif, nous devons disposer d’un stade à la hauteur de nos ambitions, capable d’accueillir un plus grand nombre de supporters dans les meilleures conditions (...). Notre ambition est claire : bâtir un stade durable, exemplaire et à la hauteur de nos objectifs sportifs, économiques et territoriaux", appuie Victoriano Melero, le directeur général du Paris Saint-Germain. Il s'agira plus tard de déterminer la capacité de l'enceinte, alors que le club parisien évoque une fourchette de 60 000 à 90 000 places.

La possibilité de voir le PSG continuer à évoluer au Parc des Princes, son stade historique dont il jouit actuellement de l’occupation exclusive jusqu’en 2044, n’est pas impossible. Le club de la capitale est prêt à reprendre le dialogue avec la mairie de Paris à condition que cette dernière accepte enfin de lui vendre le stade. La situation est bloquée depuis plus de deux ans et Anne Hidalgo a dénoncé la semaine dernière une tentative de "spoliation" de la part du club. En fin de mandat à la fin du mois de mars 2026, elle a annoncé qu’elle ne se représenterait pas aux élections municipales. De quoi laisser la porte ouverte à une reprise du dialogue avec son successeur ?