« Vos missiles ne nous ont pas effrayés et le bruit de vos avions non plus » : aux funérailles d’Hassan Nasrallah, le Hezbollah veut poursuivre la résistance
Beyrouth (Liban), envoyé spécial.
Ahmed Al Naim, 38 ans, a quitté son village d’Antara, dans le Sud, samedi 22 février au petit matin pour se rendre dans la capitale libanaise. Il n’aurait manqué pour rien au monde les funérailles du « sayyed Hassan Nasrallah », comme il l’appelle avec respect.
Peu importe le froid et la pluie, la nuit passée dehors à attendre près de la cité sportive, le stade Camille-Chamoun et ses 50 000 places. « Je suis là pour accueillir le corps du secrétaire général », raconte cet ouvrier agricole, vêtu simplement, les yeux emplis de tristesse. « Il représentait l’âme du djihad, l’âme de la vie », soutient-il. Il veut croire qu’Hassan Nasrallah « continuera à veiller sur nous si nous continuons son combat. C’est ce que nous allons faire ».
Personnalité charismatique, à la tête de l’organisation chiite depuis 1992, Hassan Nasrallah a été assassiné par Israël le 27 septembre. 85 bombes d’environ une tonne ont été larguées dans le quartier d’Haret Hreik, une zone densément peuplée, dans la banlieue sud de Beyrouth.