Jean-Pierre Robin: «Accusé de tous les maux, le “surtourisme” est-il le nouvel avatar du mépris de classe ?»

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Jean-Pierre Robin: «Accusé de tous les maux, le “surtourisme” est-il le nouvel avatar du mépris de classe ?»

Des touristes font la queue devant la Sagrada Família, à Barcelone. Les Catalans se plaignent notamment des hausses de loyer liées aux locations touristiques. PAU BARRENA / AFP

CHRONIQUE - Le touriste fait office de bouc émissaire coupable de tous les maux : il détériore l’environnement, fait grimper les prix des restaurants, aggrave la pénurie de logements dans les villes.

Bonne nouvelle, les touristes internationaux n’ont jamais été aussi nombreux à parcourir le monde. Ils seront plus de 1,3 milliard cette année à avoir franchi une frontière selon l’Organisation mondiale du tourisme (UNWTO). On retrouvera, au moins, le record de 2019, avant que la pandémie de Covid de 2020 fasse chuter de 70% le nombre de voyages. Mauvaise nouvelle, ces pèlerins sont de plus en plus fréquemment accueillis comme un chien dans un jeu de quilles. À Barcelone - 1,7 million d’habitants et 12 millions de touristes en 2023 - les Catalans ont manifesté le 6 juillet dernier, arborant des banderoles hostiles : « Réduisez le tourisme maintenant ! Les touristes hors de nos quartiers ! » Ils se plaignent de la hausse des loyers, de 68 % en dix ans selon la mairie, du fait des locations touristiques via Airbnb et autres plateformes.

Au Japon, où la chute du yen aura contribué à attirer plus de 30 millions…

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