De notre envoyé spécial à Jérusalem,
Nasser Qouss est inquiet. À la veille du premier vendredi de Ramadan, cet activiste de la vieille ville de Jérusalem dit espérer que le calme observé depuis quatre jours autour de l'Esplanade des mosquées va se prolonger. «C'est une journée test», reconnaît-il en tirant sur son narguilé et en égrenant son misbaha, un chapelet de perles, alors que plusieurs dizaines de milliers de fidèles musulmans sont attendus pour la prière de la mi-journée. La police israélienne, en état d'alerte, dit vouloir garantir le «libre accès» au troisième lieu saint de l'islam mais fait savoir qu'elle ne tolérera aucune manifestation susceptible d'être interprétée comme une célébration des massacres du 7 octobre. «Tout le monde est d'accord pour considérer que cette journée doit se dérouler sereinement», explique l'activiste, qui, jeune homme, fut le garde du corps du dirigeant palestinien Fayçal al-Husseini.
Dimanche soir, à l'annonce du début du mois saint, les choses avaient…