«Ma fille a peur»: à Crépol, où le RN a doublé son score, le «ras-le-bol général» face à la violence et l’abandon

Envoyé spécial à Crépol

Au pied du Vercors, les 600 habitants de Crépol n’ont pas retrouvé le sourire, sept mois après la mort du jeune Thomas, 16 ans, au cours d’un bal. Dans ce petit village du nord de la Drôme où « il ne se passe rien », résume une retraitée avant de s’éclipser rapidement dans son garage, la douleur et la peur demeurent. Elles se sont traduites dans les urnes lors des élections européennes, le 9 juin. Après avoir obtenu 23,15 % des voix en 2019, Jordan Bardella a doublé son score, arrivant largement en tête avec 45,74 %. La droite nationale frôle même les 50 %, avec les 3,88 % supplémentaires de Reconquête.

Le même phénomène s’observe dans les communes voisines, meurtries elles aussi par ce drame à la résonance nationale. « Toute la journée, on entend que des gens se font poignarder par des personnes qui sont bien françaises, ironise Josette, 74 ans. Ce n’est pas qu’à Crépol, mais aussi à Murinais, par exemple. » Dans ce village situé à une vingtaine de kilomètres, une…

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