«Trois semaines pour éviter le pire» : avant les législatives, les électeurs de gauche hantés par l’idée du RN à Matignon

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«Trois semaines pour éviter le pire» : avant les législatives, les électeurs de gauche hantés par l’idée du RN à Matignon

Des personnes se rassemblent sur la place de la République après les résultats des élections européennes, à Paris, le 9 juin 2024. Abdul Saboor / REUTERS

TÉMOIGNAGES - Les sympathisants des principaux partis de gauche craignent que les élection anticipées n’entérinent la victoire du parti nationaliste en France.

Lundi soir, Christophe*, 25 ans, s’époumonait place de la République, à Paris, en tonnant : «La jeunesse emmerde le Front national». «Ça faisait froid dans le dos de crier que nous sommes contre les fascistes alors qu’ils sont là, qu’ils ont gagné», avoue, encore sidéré, ce parisien qui, dimanche, a voté pour la liste La France insoumise aux élections européennes. «Je n’étais pas étonné de la victoire de Jordan Bardella, je le voyais venir gros comme une maison... Mais aujourd’hui, même si je n’y crois pas trop, je redoute les résultats des législatives. L’extrême droite m’inquiète, et se dire qu’elle pourrait gouverner m’effraie», ajoute l’ingénieur.

Depuis deux jours, donc, un refrain se répand avec inquiétude dans les cercles des électeurs de gauche : «Trois semaines pour éviter le pire.» Comprendre : la victoire du Rassemblement national (RN) aux élections législatives. Dimanche, la liste emmenée par l’eurodéputé et président du parti Jordan Bardella est arrivée en tête…

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