Revalorisation des APL, bonus écologique, MaPrimeRénov’... Ce qui change en octobre 2025

Le passage de septembre à octobre est marqué par l’entrée en vigueur d’un nombre conséquent de nouvelles mesures gouvernementales. Voici les principaux changements à retenir.

Revalorisation des aides au logement de la Caisse d’allocations familiales

À compter du 1er octobre 2025, les aides personnelles au logement - à savoir l’APL, l’ALF et l’ALS - seront revalorisées à hauteur 1,04 %. L’augmentation correspond à la variation de l’indice de référence des loyers (IRL) du deuxième trimestre, tel que publié par l’Insee. Dans la pratique, si vous bénéficiez déjà de l’une de ces aides, le montant sera automatiquement ajusté et pris en compte dès votre versement de novembre, sans que vous ayez besoin d’effectuer la moindre démarche additionnelle.

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Passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver

Le changement d’heure se déroulera cette année dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025. Le passage à l’heure d’hiver est prévu dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025. À 3 heures du matin, il faudra reculer les horloges d’une heure pour revenir à 2 heures, ce qui vous offrira une heure de sommeil supplémentaire. Ce changement permet d’adapter l’heure légale à la luminosité naturelle durant les mois d’hiver, une pratique instaurée en France depuis 1975 pour réaliser des économies d’énergie. Bien que le Parlement européen ait envisagé de mettre fin à ces changements d’heure afin de supprimer ce dispositif, cette réforme a finalement été suspendue, notamment en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19, et n’est plus à l’ordre du jour.

Prime complémentaire de 1000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique neuf sous condition

À partir du 1er octobre 2025, une prime complémentaire de 1000 euros s’ajoutera à l’aide existante pour l’achat ou la location d’un véhicule électrique neuf. Service-Public.fr précise que la prime concernera « l’achat d’un véhicule électrique respectant des critères de production européenne.» Cette prime de 1000 euros vient s’ajouter au bonus écologique financé par le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE) depuis le 1er juillet 2025. L’aide totale pour l’achat ou la location d’un véhicule électrique neuf pourra ainsi atteindre, si le véhicule respecte les critères de production européenne :

  • jusqu’à 5200 euros pour les ménages modestes ;
  • jusqu’à 4100 euros pour les autres ménages.

La prime de 1000 euros peut être déduite directement du prix d’achat, du premier loyer pour un professionnel, ou demandée auprès d’un fournisseur d’énergie. Le véhicule doit respecter les critères de production européenne (assemblage et batterie) et atteindre le score environnemental minimal requis pour bénéficier de la prime complémentaire. Parmi les véhicules éligibles figurent : Renault Mégane E-Tech, Peugeot e-208, Volkswagen ID.3, Skoda Enyaq, Fiat 500e, etc. La liste complète est disponible sur le site de l’Ademe et mise à jour régulièrement.

MaPrimeRénov’ rouvre ses portes

Le guichet pour le dépôt des dossiers MaPrimeRénov’ Rénovation d’ampleur rouvrira le 30 septembre 2025, après avoir été fermé depuis fin juin. Les modalités du dispositif évolueront par rapport à la version précédente, avec un accès au soutien financier restreint. La plateforme en ligne pour déposer une demande de financement rouvrira le 30 septembre, après avoir été fermée depuis le 23 juin 2025. Le nombre de dossiers acceptés sera limité à 13.000 pour le reste de l’année 2025. Dans un premier temps - à partir du 30 septembre -, seuls les ménages très modestes pourront soumettre une demande. Selon le nombre de dossiers reçus, l’accès sera ensuite étendu aux ménages modestes. À partir de cette date, pour être éligible à MaPrimeRénov’ Rénovation d’ampleur, le logement devra obligatoirement être parmi les plus énergivores, c’est-à-dire classé E, F ou G selon le diagnostic de performance énergétique (DPE).

Pour souvenir, MaPrimeRénov’ Rénovation d’ampleur permet, dans le cadre d’une rénovation globale, de financer des travaux visant à améliorer le confort de votre logement en été comme en hiver, tout en réalisant des économies d’énergie. Pour aller plus loin dans le détail des changements, le bonus de subvention de 10 %, auparavant accordé aux logements qualifiés de « passoires énergétiques » (étiquette F ou G) lorsque les travaux permettaient d’atteindre au moins la classe D, sera supprimé. Enfin, le plafond des dépenses éligibles à MaPrimeRénov’ sera revu à la baisse : alors qu’il était fixé à 70 000 € avant la fermeture du guichet, il sera désormais limité à 30 000 € pour les projets permettant un gain de 2 classes au DPE, et à 40 000 € pour ceux assurant un gain de 3 classes ou plus, à compter du 30 septembre.

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Entrée en vigueur de la procédure cadre «transport sanitaire»

Les transports sanitaires, et en particulier ceux effectués en taxis conventionnés représentent un gros poste de dépense. À eux seuls , ils représentent 3,07 milliards d’euros en 2024, soit près de la moitié des dépenses totales de transport remboursé. Une augmentation de près de 45% depuis 2019. Face à ce double enjeu – maîtriser les dépenses et renforcer l’accès aux soins, l’Assurance Maladie a signé une nouvelle convention cadre nationale avec les représentants du secteur. Elle entrera en vigueur le 1er octobre 2025. Elle a pour ambition de «transformer en profondeur le modèle de transport sanitaire en taxi, pour le rendre plus juste, plus efficace, et plus soutenable» selon la CPAM de Rouen.

Cette convention vise quatre objectifs majeurs :

  • Permettre l’amélioration de l’accès aux soins par le rééquilibrage de l’offre de taxis sur le territoire, notamment dans les zones où la demande devance l’offre.
  • Faciliter la transformation du modèle tarifaire pour le rendre «plus lisible, équitable et centré sur l’efficacité des trajets». Entre autres, mettre fin aux retours à vide systématiques et développer le transport partagé.
  • Assurer la «soutenabilité des dépenses de transport» dans un contexte de croissance soutenue (+7 % au niveau national en 2024 pour les seuls taxis).
  • Préserver et adapter le secteur aux mutations et aux besoins des patients.

Le nouveau modèle tarifaire s’articulera autour de trois piliers. Le premier par l’instauration d’un forfait unique de prise en charge pour valoriser le rôle d’accompagnement du taxi. Le deuxième par la mise en place d’un tarif kilométrique unique par département et le troisième par la facturation de suppléments ciblés pour répondre aux besoins spécifiques (transports de personnes à mobilité réduite, péages, spécificités locales…).